Story of YOUTH – LA GIOVINEZZA
Fred (Michael Caine) et Mick (Harvey Keitel), deux vieux amis approchant des quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble.
Contemplant avec curiosité et tendresse la vie confuse de leurs enfants, l’enthousiasme des jeunes collaborateurs de Mick mais également les autres clients de l'hôtel, dont un grand nombre semble avoir à disposition un temps qui ne leur sera vraisemblablement pas donné.
Cependant Fred est demandé avec insistance pour diriger encore une fois un concert devant la famille royale anglaise. Acceptera-t-il de revenir sur sa décision d’arrêter la direction d’orchestre ?
Avec Paolo Sorrentino, le cinéma fait valoir ses droits. Une idée par plan, parfois même davantage. Une conception suraiguë de la composition picturale. Des acteurs - Caine, Keitel, Fonda - retrouvant sous sa houlette des rôles dignes de leur talent. Et de la matière existentielle qui croustille, qui démange, qui dérange.
Qu’est-ce qui vaut le coup d’être conté ? L’horreur ou le désir ? Se demandent les héros de ce film à tiroirs taillant au scalpel dans une société qui condamne à l’oubli. Deux octogénaires réalisant que leur vie, égoïstement dévouée à leur prestigieuse carrière, est semée de béances, est jonchée de cadavres. Deux héros mais pas que, si l’on considère l’attention avec laquelle l’auteur couve ses personnages secondaires (quel bestiaire !), écrits et filmés avec ce qui s’apparente à de la grâce. Youth donc, film monstre, fable moraliste autour du fantasme du jeunisme,réflexion funèbre sur l’impuissance, sur la création, danse macabre sur le temps qui passe, sur la vanité. Tout ça et sans doute bien davantage !
Philippe Lagouche, La voix du Nord, 9 septembre 2015
Youth est le septième film de Paolo Sorrentino (Naples, 1970) primé à Cannes en 2008 avec Il divo (Prix du Jury) et vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood avec La grande bellezza (2013). Héritier de Federico Fellini pour sa virtuosité avec la caméra et porteur de l’univers baroque de sa cité natale, Sorrentino est incontestablement le réalisateur le plus doué de sa génération.
YOUTH - LA GIOVINEZZA
Fred (Michael Caine) et Mick (Harvey Keitel), deux vieux amis approchant des quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble.
Contemplant avec curiosité et tendresse la vie confuse de leurs enfants, l’enthousiasme des jeunes collaborateurs de Mick mais également les autres clients de l'hôtel, dont un grand nombre semble avoir à disposition un temps qui ne leur sera vraisemblablement pas donné.
Cependant Fred est demandé avec insistance pour diriger encore une fois un concert devant la famille royale anglaise. Acceptera-t-il de revenir sur sa décision d’arrêter la direction d’orchestre ?
Avec Paolo Sorrentino, le cinéma fait valoir ses droits. Une idée par plan, parfois même davantage. Une conception suraiguë de la composition picturale. Des acteurs - Caine, Keitel, Fonda - retrouvant sous sa houlette des rôles dignes de leur talent. Et de la matière existentielle qui croustille, qui démange, qui dérange.
Qu’est-ce qui vaut le coup d’être conté ? L’horreur ou le désir ? Se demandent les héros de ce film à tiroirs taillant au scalpel dans une société qui condamne à l’oubli. Deux octogénaires réalisant que leur vie, égoïstement dévouée à leur prestigieuse carrière, est semée de béances, est jonchée de cadavres. Deux héros mais pas que, si l’on considère l’attention avec laquelle l’auteur couve ses personnages secondaires (quel bestiaire !), écrits et filmés avec ce qui s’apparente à de la grâce. Youth donc, film monstre, fable moraliste autour du fantasme du jeunisme,réflexion funèbre sur l’impuissance, sur la création, danse macabre sur le temps qui passe, sur la vanité. Tout ça et sans doute bien davantage !
Philippe Lagouche, La voix du Nord, 9 septembre 2015
Youth est le septième film de Paolo Sorrentino (Naples, 1970) primé à Cannes en 2008 avec Il divo (Prix du Jury) et vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood avec La grande bellezza (2013). Héritier de Federico Fellini pour sa virtuosité avec la caméra et porteur de l’univers baroque de sa cité natale, Sorrentino est incontestablement le réalisateur le plus doué de sa génération.
- RéalisationPaolo Sorrentino
- ScénarioPaolo Sorrentino
- ImageLuca Bigazzi
- MontageCristiano Trovaglioli
- MusiqueDavid Lang
- Producteur (s)Nicola Giuliano, Francesca Cima, Carlotta Calori
- ProductionsIndigo Film, Medusa Film, Barbary Films, Pathé, France 2 Cinéma, Number 9 Films, C-Films, avec la contribution du MiBACT, avec le soutien d'Eurimages, Regione Veneto, Regione Lazio
- Distribution FrancePathé Distribution
- InterprètesMichael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz, Paul Dano, Jane Fonda, Mark Kozelek, Robert Seethaler, Alex MacQueen, Luna Mijovic, Tom Lipinski, Chloe Pirrie, Alex Beckett, Nate Dern, Mark Gessner, Paloma Faith
- Année2015
- Durée1h 58
- Pays de productionItalie, France, Suisse, Grande Bretagne
- FormatVO anglaise ST
- CitationTu vois la montagne, là-bas ? Tout paraît très proche. C’est l’avenir. Maintenant, là… tout paraît très loin. C’est le passé.