Story of SI PUÒ FARE
Milan, début des années 1980. Nello (Claudio Bisio), responsable syndical plutôt dérangeant, se voit confier la direction d’une coopérative composée de malades mentaux que la récente loi Basaglia vient de sortir des hôpitaux psychiatriques. La coopérative est supervisée par le professeur Del Vecchio (Giorgio Colangeli), un psychiatre qui ne fait confiance qu’aux traitements médicamenteux et ne croit pas à l’émancipation par le travail.
Nello ne connaît rien à la psychiatrie mais il refuse de considérer les malades comme des assistés auxquels on propose des travaux qui tiennent davantage de la charité que d’une véritable activité économique. Petit à petit il parvient à les amener à se constituer en véritable entreprise de pose de parquets où chacun a un rôle bien défini en fonction de ses capacités. Les commandes arrivent et la renommée grandit mais chaque jour apporte cependant son lot de nouveaux problèmes.
« Basaglia disait que si, dès son origine, la maladie mentale est la perte de l’individualité et de la liberté, dans l’asile le malade ne trouve qu’un lieu où il sera définitivement perdu, soumis à sa maladie et au rythme de l’internement.
Peut-être est-ce trahir le ton léger et grave à la fois de cette comédie que de le citer explicitement, et de rappeler ensuite combien sa loi a soulevé de critiques et d’oppositions. On ne peut pas abroger la maladie mentale avec une loi : c’est justement ce que dit le professeur Del Vecchio (Giorgio Colangeli) dans le film et cela résume toutes ces critiques et ces oppositions. Car le scénario et la mise en scène ont choisi une autre dimension narrative et un autre style. D’une certaine façon, le film de Manfredonia et Bonifacci est plus qu’une simple comédie, c’est une fable. Ou plutôt, ce serait une fable s’il ne racontait en toute liberté des histoires vraies et des faits réels. Ce que Nello tente de réaliser avec ses fous dans la fiction cinématographique a réellement été tenté et réalisé au début des années 80. Il s’est réellement trouvé quelques idéalistes, beaucoup, à vrai dire, qui ont choisi les risques du marché pour ramener dans la vie des internés psychiatriques. Ils l’ont fait avec la conviction profonde que la solidarité était une valeur au moins aussi importante que l’entreprise et la concurrence. »
Roberto Escobar, Il Sole-24 Ore, 13 novembre 2008
SI PUÒ FARE
Milan, début des années 1980. Nello (Claudio Bisio), responsable syndical plutôt dérangeant, se voit confier la direction d’une coopérative composée de malades mentaux que la récente loi Basaglia vient de sortir des hôpitaux psychiatriques. La coopérative est supervisée par le professeur Del Vecchio (Giorgio Colangeli), un psychiatre qui ne fait confiance qu’aux traitements médicamenteux et ne croit pas à l’émancipation par le travail.
Nello ne connaît rien à la psychiatrie mais il refuse de considérer les malades comme des assistés auxquels on propose des travaux qui tiennent davantage de la charité que d’une véritable activité économique. Petit à petit il parvient à les amener à se constituer en véritable entreprise de pose de parquets où chacun a un rôle bien défini en fonction de ses capacités. Les commandes arrivent et la renommée grandit mais chaque jour apporte cependant son lot de nouveaux problèmes.
« Basaglia disait que si, dès son origine, la maladie mentale est la perte de l’individualité et de la liberté, dans l’asile le malade ne trouve qu’un lieu où il sera définitivement perdu, soumis à sa maladie et au rythme de l’internement.
Peut-être est-ce trahir le ton léger et grave à la fois de cette comédie que de le citer explicitement, et de rappeler ensuite combien sa loi a soulevé de critiques et d’oppositions. On ne peut pas abroger la maladie mentale avec une loi : c’est justement ce que dit le professeur Del Vecchio (Giorgio Colangeli) dans le film et cela résume toutes ces critiques et ces oppositions. Car le scénario et la mise en scène ont choisi une autre dimension narrative et un autre style. D’une certaine façon, le film de Manfredonia et Bonifacci est plus qu’une simple comédie, c’est une fable. Ou plutôt, ce serait une fable s’il ne racontait en toute liberté des histoires vraies et des faits réels. Ce que Nello tente de réaliser avec ses fous dans la fiction cinématographique a réellement été tenté et réalisé au début des années 80. Il s’est réellement trouvé quelques idéalistes, beaucoup, à vrai dire, qui ont choisi les risques du marché pour ramener dans la vie des internés psychiatriques. Ils l’ont fait avec la conviction profonde que la solidarité était une valeur au moins aussi importante que l’entreprise et la concurrence. »
Roberto Escobar, Il Sole-24 Ore, 13 novembre 2008
- RéalisationGiulio Manfredonia
- ScénarioFabio Bonifacci, Giulio Manfredonia
- ImageRoberto Forza
- MontageCecilia Zanuso
- MusiquePivio, Aldo De Scalzi
- Producteur (s)Angelo Rizzoli
- ProductionsRizzoli Film
- Distribution FranceIntramovies
- InterprètesClaudio Bisio, Anita Caprioli, Giuseppe Battiston, Giorgio Colangeli, Andrea Bosca, Giovanni Calcagno, Pietro Ragusa, Carlo Giuseppe Gabardini, Franco Ravera, Daniela Piperno, Rosa Pianeta, Bepe Storti, Maria Rosaria Russo
- Année2008
- Durée1h 51
- Pays de productionItalie
- CitationOn est fous, mais pas cons !