TREVICO-TORINO, VIAGGIO NEL FIAT-NAM

TREVICO-TORINO, VIAGGIO NEL FIAT-NAM

TREVICO-TURIN, VOYAGE DANS LE FIAT-NAM

Ettore Scola

0h 1min
1972
Story of TREVICO-TORINO, VIAGGIO NEL FIAT-NAM
TREVICO-TORINO, VIAGGIO NEL FIAT-NAM Fortunato quitte Trevico, village près d'Avellino dans le Sud, pour se rendre à Turin avec une promesse de travail. Dans la grande ville industrielle du Nord, livré à lui-même, il est désorienté par les problèmes de logement, la pauvreté des rapports humains, l'inefficacité des services sociaux. Il ne trouve réconfort et aide que parmi les déshérités immigrés comme lui, qui hantent la gare et la soupe populaire. Auprès d'un ouvrier militant politique, il apprend ses premières notions sur la condition et les luttes de la classe ouvrière. Chez Fiat où il est embauché, il fait l'apprentissage de la réalité du monde du travail. Avec Vicky, jeune étudiante contestataire, il partage ses premiers moments d'affection. Le degré d'engagement politique des deux jeunes les sépare pourtant profondément. Soumis aux difficultés de la vie quotidienne et de son travail, déçu par ses relations avec Vicky, Fortunato est au bord de l'abandon, mais pour la première fois un sentiment de révolte le gagne.   Le difficile chemin vers la prise de conscience d'un jeune immigré du Sud qui débarque à Turin, royaume de Fiat, avec un contrat en poche. La rencontre de ceux qui, comme lui, subissent l'exploitation, et de ceux qui, à l'usine ou en ville, militants syndicaux ou étudiants contestataires luttent contre. De ce film d'après L'automne chaud, produit hors des circuits commerciaux, et qu'il affectionne particulièrement, SCOLA dit : "L'idée de Trevico-Torino, je l'avais depuis longtemps, mais une nuit, je me suis mis devant mon magnétophone et j'y ai jeté en vrac le sujet. Un canevas, un repérage. Fortunato, le héros, part de Trevico qui est mon pays natal et d'où j'ai vu partir tant de garçons. Tout le reste, c'est la réalité: une domination fondée sur le labeur des hommes, sur le sang des ouvriers, des entreprises qui grossissent à vue d'oeil. Dans ce royaume, pas un logement, pas un service social, rien (...). Trevico-Torino est né à Turin, jour après jour : il s'agissait d'observer la condition des ouvriers immigrés du Sud. C'est un film sur le travail compris comme privilège réservé aux plus chanceux et comme tel accepté sans condition, à des milliers de kilomètres du domicile d'origine. L'exploitation comme récompense (...). Voilàde quoi mon film veut parler. Fortunato n'est pas un héros, ni un révolutionnaire, ni un syndicaliste (...) : il arrive à Turin sans aucune conscience de classe, prêt à accepter avec gratitude tout ce qui est décidé pour lui, au-dessus de lui. Après une année d'exploitation, Fortunato a un mouvement de révolte, pour la première fois de sa vie. Même si c'est rapidement réprimé, c'est déjà quelque chose, un début. Et c'est sur ce début que se termine le film." Christian Depuyper
    • TREVICO-TORINO, VIAGGIO NEL FIAT-NAM

      Fortunato quitte Trevico, village près d'Avellino dans le Sud, pour se rendre à Turin avec une promesse de travail. Dans la grande ville industrielle du Nord, livré à lui-même, il est désorienté par les problèmes de logement, la pauvreté des rapports humains, l'inefficacité des services sociaux. Il ne trouve réconfort et aide que parmi les déshérités immigrés comme lui, qui hantent la gare et la soupe populaire. Auprès d'un ouvrier militant politique, il apprend ses premières notions sur la condition et les luttes de la classe ouvrière.

      Chez Fiat où il est embauché, il fait l'apprentissage de la réalité du monde du travail. Avec Vicky, jeune étudiante contestataire, il partage ses premiers moments d'affection. Le degré d'engagement politique des deux jeunes les sépare pourtant profondément.

      Soumis aux difficultés de la vie quotidienne et de son travail, déçu par ses relations avec Vicky, Fortunato est au bord de l'abandon, mais pour la première fois un sentiment de révolte le gagne.

       

      Le difficile chemin vers la prise de conscience d'un jeune immigré du Sud qui débarque à Turin, royaume de Fiat, avec un contrat en poche. La rencontre de ceux qui, comme lui, subissent l'exploitation, et de ceux qui, à l'usine ou en ville, militants syndicaux ou étudiants contestataires luttent contre.

      De ce film d'après L'automne chaud, produit hors des circuits commerciaux, et qu'il affectionne particulièrement, SCOLA dit : "L'idée de Trevico-Torino, je l'avais depuis longtemps, mais une nuit, je me suis mis devant mon magnétophone et j'y ai jeté en vrac le sujet. Un canevas, un repérage. Fortunato, le héros, part de Trevico qui est mon pays natal et d'où j'ai vu partir tant de garçons. Tout le reste, c'est la réalité: une domination fondée sur le labeur des hommes, sur le sang des ouvriers, des entreprises qui grossissent à vue d'oeil. Dans ce royaume, pas un logement, pas un service social, rien (...). Trevico-Torino est né à Turin, jour après jour : il s'agissait d'observer la condition des ouvriers immigrés du Sud. C'est un film sur le travail compris comme privilège réservé aux plus chanceux et comme tel accepté sans condition, à des milliers de kilomètres du domicile d'origine. L'exploitation comme récompense (...).

      Voilàde quoi mon film veut parler. Fortunato n'est pas un héros, ni un révolutionnaire, ni un syndicaliste (...) : il arrive à Turin sans aucune conscience de classe, prêt à accepter avec gratitude tout ce qui est décidé pour lui, au-dessus de lui. Après une année d'exploitation, Fortunato a un mouvement de révolte, pour la première fois de sa vie. Même si c'est rapidement réprimé, c'est déjà quelque chose, un début. Et c'est sur ce début que se termine le film."

      Christian Depuyper

    • Réalisation
      Ettore Scola
    • Scénario
      Ettore Scola, Diego Novelli
    • Image
      Claudio Cirillo
    • Montage
      Raimondo Crociani
    • Musique
      Benedetto Ghiglia
    • Productions
      Unitelefilm
    • Interprètes
      Victoria Franzinetti, Paolo Turco. Vittorio Franzinetti, Stefania Casini
    • Année
      1972
    • Durée
      1h 30
    • Pays de production
      Italie
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