Story of VITE STROZZATE
VITE STROZZATE
LE JOUR DU CHIEN
Lorsque Sergio perd patience, les victimes qui ne peuvent le payer sont confiées aux soins de Claudio, son homme de main, qui les invite à céder tous leurs biens à une société de couverture. Sous les aspects d'un respectable comptable, Sergio est en réalité un usurier. Dans ce travail il n'y a pas de sentiment, seul l'argent compte. Sergio travaille et couche de temps en temps avec Madame Sauro, la veuve d'un mafioso. Un jour il rencontre Francesco, un vieil ami avec qui il avait partagé rêves et femmes. Francesco est un homme d'affaires à la dérive ; les spéculations de son beau-père ont conduit l'entreprise familiale au bord de la faillite. Il a besoin d'argent mais les banques refusent de lui en prêter. Sergio décide de l'aider, à sa façon, avec des capitaux fournis par Madame Sauro. Francesco lui présente son épouse, Miriam, et sa fille. Quel contraste entre ce foyer paisible et l'univers violent de Sergio ! Son envie de possession croit, l'argent ne lui suffit plus, il veut Miriam, il veut s'approprier la vie de son ami. Mais Miriam lui résiste et Sergio commence à perdre patience...
Des affaires de 12 mille milliards de lires — 800 000 personnes qui la pratiquent, 65 % des commerçants qui la subissent. Des chiffres nets et inhumains. Les causes en I son la récession, la fermeture du crédit bancaire. Mais surtout l'usure est un moyen de recycler les capitaux, pour s'approprier lentement et inexorablement les entreprises privées et les commerces.
Notre film ne veut pas être un film sociologique. Ce n 'est pas une "histoire d'usure ", c 'est une histoire qui "se nourrit "de/ 'usure en en faisant ressortir des mécanismes qui, dans ce contexte, nous conduisent à intégrer ce processus, à être broyés par lui, à subir un enfermement progressif de la tension narrative qui est déplus en plus forte jusqu 'à devenir presque physique.
Ricky Tognazzi
On connaît tout ça parce qu'on l'a vu cent fois mais, paradoxalement, on est finalement heureux que tout soit à la même place que chez Francesco Rosi ou Elio Pétri. Parce que la caméra de Tognazzi efficace et précise, fait passer cette énergie qui est celle de la vigilance et de la mobilisation. Et qui est si rare en ces temps de désenchantement.
Film à thèse certes, mais rehaussé d une véritable énigme policière avec, en prime des poursuites et de l'action. Le jour du chien fait également la part belle aux comédiens qui se délectent à jouer aux bons et aux méchants.
Thierry M fa - Studio, juillet-août 1996
- RéalisationRicky Tognazzi
- ScénarioSimona Izzo Giuseppe Manfredi Graziano Diana
- ImageAlessio Torresi Gelsini
- MontageCariaSimoncelli
- MusiqueEnnio Morricone
- Producteur (s)Vittorio et Rita Cecchi Gori
- ProductionsCeccchi Gori Group Tiger Cinematografica, Les films de l'Astre ; K2
- Distribution FranceAFMD
- InterprètesVincent Lindon, Sabrina Ferrilli, Luca Zingaretti, Ricky Memphis, Lina Sastri, Francesco Venditti, Violante Placido, Giuppy Izzo
- Année1996
- Durée1h 48
- Pays de productionItalie, France