20 SIGARETTE

20 SIGARETTE

Aureliano Amadei

Story of 20 SIGARETTE
20 SIGARETTE Aureliano Amadei ne fait pas grand-chose de sa vie. Ses parents sont séparés et ne s’occupent pas beaucoup de lui, il a des rapports compliqués avec les filles, une copine brésilienne qu’il voudrait plaquer et d’autres petites copines avec qui prendre du bon temps. Il traînasse avec ses copains altermondialistes et n’a comme passion que le cinéma. Une passion telle qu’il surmonte sa répugnance pour l'armée pour rejoindre en Irak le cinéaste Stefano Rolla qui le veut comme assistant. Il se retrouve ainsi en plein milieu de cette guerre contre laquelle il manifestait auparavant et fait connaissance avec un certain nombre de militaires. Il sympathise même avec certains d’entre eux qui escortent l’équipe de tournage dans son travail de repérages. Le 12 novembre 2003, ils sont dans la caserne des carabiniers à Nasiriya. Un camion kamikaze, une explosion, l’enfer, 19 morts, dont Rolla. Aureliano est grièvement blessé. Il est soigné puis rapatrié et hospitalisé à Rome. L’attentat a causé une énorme émotion en Italie et tout le monde veut rencontrer Aureliano. Il doit se défendre contre ceux qui voudraient en faire un héros, mais aussi contre certains amis qui le considèrent comme un traître.   Je n’ai passé que quelques heures en Irak, juste le temps de fumer un paquet de cigarettes. Mais je garde en tête chaque image de l’attentat et des minutes de terreur qui ont suivi. J’ai choisi de ne rien épargner au spectateur. J’ai tout tourné en images subjectives pour faire vivre ces instants comme je les ai vécus moi-même : le chaos, la panique, la recherche d’un abri, mon horreur en voyant que j’étais blessé et que je saignais. Le bruit perçant, les cadavres, le feu, les tirs de mitrailleuse, les explosions. La terreur qui coupe le souffle, que j’ai vue dans les yeux de mes compagnons d’infortune, qui m’a poussé à fuir malgré mon pied qui pendouillait et mon œil arraché. La guerre en vingt cigarettes, c’est un concentré de terreur qui ne dure que quelques instants mais qui semble ne jamais devoir prendre fin. La guerre telle que je l’ai vécue s’achève avec les civils qui se pressent, qui hurlent, qui me mettent dans une voiture et qui jettent sur mon corps ensanglanté un enfant inanimé, candide, froid. La guerre finit par la mort. Aureliano Amadei, cinemadelsilenzio.it, septembre 2010
 
    • 20 SIGARETTE

      Aureliano Amadei ne fait pas grand-chose de sa vie. Ses parents sont séparés et ne s’occupent pas beaucoup de lui, il a des rapports compliqués avec les filles, une copine brésilienne qu’il voudrait plaquer et d’autres petites copines avec qui prendre du bon temps. Il traînasse avec ses copains altermondialistes et n’a comme passion que le cinéma. Une passion telle qu’il surmonte sa répugnance pour l'armée pour rejoindre en Irak le cinéaste Stefano Rolla qui le veut comme assistant. Il se retrouve ainsi en plein milieu de cette guerre contre laquelle il manifestait auparavant et fait connaissance avec un certain nombre de militaires. Il sympathise même avec certains d’entre eux qui escortent l’équipe de tournage dans son travail de repérages. Le 12 novembre 2003, ils sont dans la caserne des carabiniers à Nasiriya. Un camion kamikaze, une explosion, l’enfer, 19 morts, dont Rolla. Aureliano est grièvement blessé. Il est soigné puis rapatrié et hospitalisé à Rome. L’attentat a causé une énorme émotion en Italie et tout le monde veut rencontrer Aureliano. Il doit se défendre contre ceux qui voudraient en faire un héros, mais aussi contre certains amis qui le considèrent comme un traître.

       

      Je n’ai passé que quelques heures en Irak, juste le temps de fumer un paquet de cigarettes. Mais je garde en tête chaque image de l’attentat et des minutes de terreur qui ont suivi. J’ai choisi de ne rien épargner au spectateur. J’ai tout tourné en images subjectives pour faire vivre ces instants comme je les ai vécus moi-même : le chaos, la panique, la recherche d’un abri, mon horreur en voyant que j’étais blessé et que je saignais. Le bruit perçant, les cadavres, le feu, les tirs de mitrailleuse, les explosions. La terreur qui coupe le souffle, que j’ai vue dans les yeux de mes compagnons d’infortune, qui m’a poussé à fuir malgré mon pied qui pendouillait et mon œil arraché. La guerre en vingt cigarettes, c’est un concentré de terreur qui ne dure que quelques instants mais qui semble ne jamais devoir prendre fin. La guerre telle que je l’ai vécue s’achève avec les civils qui se pressent, qui hurlent, qui me mettent dans une voiture et qui jettent sur mon corps ensanglanté un enfant inanimé, candide, froid. La guerre finit par la mort.

      Aureliano Amadei, cinemadelsilenzio.it, septembre 2010

       

    • Réalisation
      Aureliano Amadei
    • Scénario
      Gianni Romolli, Wolfgango De Biasi d’après le roman Venti sigarette a Nassirya de Francesco Trento et Aureliano Amadei
    • Image
      Vittorio Omodei Zorini
    • Montage
      Alessio Doglione
    • Musique
      Lous Siciliano
    • Producteur (s)
      Tilde Corsi, Gianni Romoli, Claudio Bonivento
    • Productions
      R&C Produzioni, Alhambra Factory, Rai Cinema, avec la contribution du MiBACT
    • Vente à l’étranger
      Intramovies
    • Interprètes
      Vinicio Marchioni, Carolina Crescentini, Giorgio Colangeli, Orsetta De Rossi, Alberto Basaluzzo, Luciano Virgilio, Gisella Burinato, Duccio Camerini, Massimo Popolizio, Edoardo Pesce
    • Année
      2010
    • Durée
      94 min
    • Pays de production
      Italie
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