Story of A.C.A.B. – ALL COPS ARE BASTARDS
"All Cops are bastards", était un slogan initialement utilisé en Angleterre dans les années 1970 par les skinheads. Rapidement il s’est propagé dans les rues et les stades, propices aux guérillas urbaines.
Cobra (Pierfrancesco Favino), Mazinga (Marco Giallini) et Nero (Filippo Nigro) sont trois policiers des brigades mobiles chargées exclusivement de la sécurité et du maintien de l’ordre lors des manifestations et des matchs de football sensibles.
Cobra vit seul. Mazinga est en rupture avec son fils qu’il voit devenir un néo-fasciste formé à casser de l'immigré. Nero vient de divorcer de sa femme cubaine et il gère difficilement la garde conjointe de leur fille. À force d’affronter le mépris quotidien, ils ont pris l’habitude d’être les cibles de cette violence, reflet d’une société chaotique dictée par la haine. Dans le but de rétablir l’ordre et de faire appliquer les lois, accompagnés de Carletto (Andrea Sartoretti), un ex de la brigade révoqué pour faits de violences, ils entreprennent des expéditions punitives. Ils y initient également Adriano (Domenico Diele), la jeune recrue.
Fils du réalisateur de westerns spaghetti Sergio Sollima, Stefano est allé à bonne école, celle de la série B. Plongée dans l'enfer d'une brigade de CRS italiens corrompus, son film renoue avec ce qui faisait le sel des polars des années 70 : l'urgence du style et la complexité politique. De l'incandescence de la bande son (Pixies, New Order, White Stripes) à celle des scènes d'affrontements entre CRS et ultras (supporters de foot), filmés au plus près de l'action, le film crépite sans relâche. Au-delà de sa forme coup de poing, A.C.A.B. dresse un portrait sans appel, et en phase avec l'actualité, du lumpen prolétariat italien : flics payés 1 400 euros par mois pour (se faire) rouer de coups, ouvriers grévistes, skinheads, immigrés roumains — les exclus de la société capitaliste en déliquescence se vouent, entre eux, une haine viscérale que l'Etat semble incapable de juguler. Ce voyage au bout du fascisme ordinaire n'appelle pas à l&39;insurrection mais tente, avec les atours du cinéma d'action, de réveiller les consciences.
Jérémie Coustan, telerama.fr, 18 juillet 2012
A.C.A.B. - ALL COPS ARE BASTARDS
"All Cops are bastards", était un slogan initialement utilisé en Angleterre dans les années 1970 par les skinheads. Rapidement il s’est propagé dans les rues et les stades, propices aux guérillas urbaines.
Cobra (Pierfrancesco Favino), Mazinga (Marco Giallini) et Nero (Filippo Nigro) sont trois policiers des brigades mobiles chargées exclusivement de la sécurité et du maintien de l’ordre lors des manifestations et des matchs de football sensibles.
Cobra vit seul. Mazinga est en rupture avec son fils qu’il voit devenir un néo-fasciste formé à casser de l'immigré. Nero vient de divorcer de sa femme cubaine et il gère difficilement la garde conjointe de leur fille. À force d’affronter le mépris quotidien, ils ont pris l’habitude d’être les cibles de cette violence, reflet d’une société chaotique dictée par la haine. Dans le but de rétablir l’ordre et de faire appliquer les lois, accompagnés de Carletto (Andrea Sartoretti), un ex de la brigade révoqué pour faits de violences, ils entreprennent des expéditions punitives. Ils y initient également Adriano (Domenico Diele), la jeune recrue.
Fils du réalisateur de westerns spaghetti Sergio Sollima, Stefano est allé à bonne école, celle de la série B. Plongée dans l'enfer d'une brigade de CRS italiens corrompus, son film renoue avec ce qui faisait le sel des polars des années 70 : l'urgence du style et la complexité politique. De l'incandescence de la bande son (Pixies, New Order, White Stripes) à celle des scènes d'affrontements entre CRS et ultras (supporters de foot), filmés au plus près de l'action, le film crépite sans relâche. Au-delà de sa forme coup de poing, A.C.A.B. dresse un portrait sans appel, et en phase avec l'actualité, du lumpen prolétariat italien : flics payés 1 400 euros par mois pour (se faire) rouer de coups, ouvriers grévistes, skinheads, immigrés roumains — les exclus de la société capitaliste en déliquescence se vouent, entre eux, une haine viscérale que l'Etat semble incapable de juguler. Ce voyage au bout du fascisme ordinaire n'appelle pas à l'insurrection mais tente, avec les atours du cinéma d'action, de réveiller les consciences.
Jérémie Coustan, telerama.fr, 18 juillet 2012
- RéalisationStefano Sollima
- ScénarioDaniele Cesarano, Barbara Petronio, Leonardo Valenti, d’après le roman de Carlo Bonini
- ImagePaolo Carnera
- MontagePatrizio Marone
- MusiqueMokadelic
- Producteur (s)Marco Chimenz, Riccardo Tozzi, Giovanni Stabilini, Fabio Conversi
- ProductionsCattleya, Babe Films, Rai Cinema, avec la contribution du MiBAC
- Distribution FranceBellissima Films
- Vente à l’étrangerElle Driver
- InterprètesPierfrancesco Favino, Filippo Nigro, Marco Giallini, Eradis Josende Oberto, Domenico Diele, Andrea Sartoretti, Roberta Spagnuolo, Eugenio Mastrandrea, Giorgio Marchesi
- Année2012
- Durée112 min
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationVous pensez que ça me plaît de casser la gueule aux gens ?