Story of AMARCORD
Un bourg au bord de l'Adriatique dans l'Italie fasciste des années 1930. Les manine, ces flocons qui se détachent des peupliers et virevoltent dans l'air, annoncent l'arrivée du printemps. Sur la grande place où toute la population est rassemblée, on célèbre l'événement en allumant un immense bûcher.
Le jeune Titta (Bruno Zanin) va faire l'apprentissage de la vie, un apprentissage jalonné d'épisodes cocasses. Au lycée, avec ses camarades, il subit les cours soporifiques dispensés par des enseignants pontifiants. Farces et chahuts compensent l'ennui des heures de classe interminables. Titta affronte stoïquement les scènes de la vie familiale. Son père, Aurelio (Armando Brancia), est un maître maçon anarchiste, qui supporte le poids de sa femme, de ses deux enfants, de son père plutôt gaillard, ainsi que de son beau-frère, l'oncle "Pataca", paresseux et fanfaron. Le dimanche la famille rend visite à l'oncle Teo (Ciccio Ingrassia) interné dans un asile. Titta connaît ses premiers émois sensuels ; il est secrètement amoureux de la vamp locale, la "Gradisca" (Magali Noël), tout en rêvant à la poitrine plantureuse de la buraliste.
À l'approche du printemps prochain, la mort soudaine de sa mère et le mariage de la "Gradisca" ponctuent la fin de l'adolescence de Titta.
« A’ m’ rcord. Je me souviens. Porté par un autobiographisme souriant et assumé, Fellini part à la recherche du temps perdu. Il s’immerge dans la Rimini provinciale de son enfance, reconstituée avec un irréalisme insolent et délicieux dans les studios de Cinecittà. De l’apparition magique du paquebot Rex à la danse des étudiants devant le Grand Hôtel, Fellini reconstruit et tourne en dérision la modeste Italie fasciste des années 1930, les parades en chemise noire, les rituels de l’école fascisée et met en évidence le provincialisme inné d’un pays et d’un peuple incapables de se défaire de leur immaturité et de leur irresponsabilité. Sur les notes empreintes de nostalgie de la musique de Nino Rota, notre mémoire est le réceptacle du souvenir de l’oncle fou (Ciccio Ingrassia) qui grimpe à un arbre en criant qu’il veut une femme et la grâce provocante de l’inoubliable Gradisca. »
Gianni Canova, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Federico Fellini - Villerupt, octobre 2018Film au titre évocateur, en dialecte romagnol Amarcord signifie « Je me souviens ». Ainsi cet adolescent turbulent et attachant pourrait être Fellini lui-même. Mais le cinéaste, conteur d'histoires, affirme qu'il ne faut pas se laisser abuser par le sens précis de cette traduction.
AMARCORD
Un bourg au bord de l'Adriatique dans l'Italie fasciste des années 1930. Les manine, ces flocons qui se détachent des peupliers et virevoltent dans l'air, annoncent l'arrivée du printemps. Sur la grande place où toute la population est rassemblée, on célèbre l'événement en allumant un immense bûcher.
Le jeune Titta (Bruno Zanin) va faire l'apprentissage de la vie, un apprentissage jalonné d'épisodes cocasses. Au lycée, avec ses camarades, il subit les cours soporifiques dispensés par des enseignants pontifiants. Farces et chahuts compensent l'ennui des heures de classe interminables. Titta affronte stoïquement les scènes de la vie familiale. Son père, Aurelio (Armando Brancia), est un maître maçon anarchiste, qui supporte le poids de sa femme, de ses deux enfants, de son père plutôt gaillard, ainsi que de son beau-frère, l'oncle "Pataca", paresseux et fanfaron. Le dimanche la famille rend visite à l'oncle Teo (Ciccio Ingrassia) interné dans un asile. Titta connaît ses premiers émois sensuels ; il est secrètement amoureux de la vamp locale, la "Gradisca" (Magali Noël), tout en rêvant à la poitrine plantureuse de la buraliste.
À l'approche du printemps prochain, la mort soudaine de sa mère et le mariage de la "Gradisca" ponctuent la fin de l'adolescence de Titta.
« A’ m’ rcord. Je me souviens. Porté par un autobiographisme souriant et assumé, Fellini part à la recherche du temps perdu. Il s’immerge dans la Rimini provinciale de son enfance, reconstituée avec un irréalisme insolent et délicieux dans les studios de Cinecittà. De l’apparition magique du paquebot Rex à la danse des étudiants devant le Grand Hôtel, Fellini reconstruit et tourne en dérision la modeste Italie fasciste des années 1930, les parades en chemise noire, les rituels de l’école fascisée et met en évidence le provincialisme inné d’un pays et d’un peuple incapables de se défaire de leur immaturité et de leur irresponsabilité. Sur les notes empreintes de nostalgie de la musique de Nino Rota, notre mémoire est le réceptacle du souvenir de l’oncle fou (Ciccio Ingrassia) qui grimpe à un arbre en criant qu’il veut une femme et la grâce provocante de l’inoubliable Gradisca. »
Gianni Canova, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Federico Fellini - Villerupt, octobre 2018
Film au titre évocateur, en dialecte romagnol Amarcord signifie « Je me souviens ». Ainsi cet adolescent turbulent et attachant pourrait être Fellini lui-même. Mais le cinéaste, conteur d'histoires, affirme qu'il ne faut pas se laisser abuser par le sens précis de cette traduction.
- RéalisationFederico Fellini
- ScénarioFederico Fellini, Tonino Guerra
- ImageGiuseppe Rotunno
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiqueNino Rota
- Producteur (s)Franco Cristaldi
- ProductionsF.C. Produzioni, Productions et Editions Cinématographiques Françaises
- Distribution FranceWarner
- InterprètesBruno Zanin, Pupella Maggio, Armando Brancia, Magali Noël, Ciccio Ingrassia, Giuseppe Ianigro, Nando Orfei, Luigi Rossi, Stefano Proietti, Maria Antonietta Belluzzi, Josiane Tanzilli
- Année1973
- Durée2h 07
- Pays de productionItalie, France
- CitationC’est l’hiver qui meurt, tu vois, et le printemps qui arrive.Je le sens déjà en moi, le printemps.