Story of AUDACE COLPO DEI SOLITI IGNOTI
Après le « coup du siècle » qui a lamentablement capoté, Peppe la Panthère et ses acolytes se résignent à gagner honnêtement leur vie en travaillant. Mais par pour longtemps. À la sortie d’un chantier, Peppe est abordé par un escroc milanais qui lui propose une affaire juteuse : intercepter le fourgon qui transporte les enjeux du très populaire loto sportif, le Totocalcio. Échaudé par leur mésaventure précédente, nos compères vont, cette fois-ci, vraiment préparer l’opération « scientifiquement », rien n’étant laissé au hasard. Et c’est ainsi que la fine équipe romaine prend le chemin de Milan en quête du magot. Hélas les tuiles vont s’accumuler le mauvais sort semble décidément s’acharner sur nos malheureux héros.
Après le triomphe du Pigeon (1958) de Mario Monicelli, les producteurs n’ont qu’une idée en tête : réunir la fine équipe une seconde fois, histoire de profiter de l’engouement pour la comédie à l’italienne. Si on retrouve dans cette suite la plupart des membres de l’équipe précédente, on peut regretter le départ de Mario Monicelli, peu intéressé à l’idée de refaire un film similaire, et l’absence de Marcello Mastroianni, officiellement retenu sur un tournage en France. Le projet est donc récupéré par le novice Nanni Loy dont c’est la première œuvre en tant que réalisateur à part entière. Collaborant avec les scénaristes Age et Scarpelli, il signe une suite tout à fait honorable du classique de Monicelli.
Transposant l’action de Rome à Milan, les auteurs renforcent l’aspect série noire à l’aide d’une réalisation rigoureuse, clairement inspirée des grands maitres américains. Cet aspect technique impeccable accentue davantage encore le décalage entre les intentions des personnages et leur amateurisme bon enfant. Totalement ratés, idiots pour la plupart, nos branquignols se lancent dans un gros coup qui les dépasse, métaphore évidente de l’impossibilité des classes populaires à s’élever dans la société. Ancré dans un quotidien inspiré par le néoréalisme, Hold-up à la milanaise traite de thèmes sociaux graves sans jamais se dépareiller d’une légèreté nécessaire à toute bonne comédie. Et de fait, on rit souvent grâce aux talents conjugués d’acteurs alors au sommet de leur talent de Vittorio Gassman à Nino Manfredi en passant par de savoureux seconds rôles, tous contribuent à la qualité d’un divertissement moins inoffensif que prévu. Eclipsée par le culte qui entoure le premier volet, cette suite - moins profonde, mais parfois plus efficace - du Pigeon assure le spectacle avec un savoir-faire qui force le respect. À redécouvrir, donc.
AUDACE COLPO DEI SOLITI IGNOTI
HOLD-UP À LA MILANAISE
Après le « coup du siècle » qui a lamentablement capoté, Peppe la Panthère et ses acolytes se résignent à gagner honnêtement leur vie en travaillant. Mais par pour longtemps. À la sortie d’un chantier, Peppe est abordé par un escroc milanais qui lui propose une affaire juteuse : intercepter le fourgon qui transporte les enjeux du très populaire loto sportif, le Totocalcio. Échaudé par leur mésaventure précédente, nos compères vont, cette fois-ci, vraiment préparer l’opération « scientifiquement », rien n’étant laissé au hasard. Et c’est ainsi que la fine équipe romaine prend le chemin de Milan en quête du magot. Hélas les tuiles vont s’accumuler le mauvais sort semble décidément s’acharner sur nos malheureux héros.
Après le triomphe du Pigeon (1958) de Mario Monicelli, les producteurs n’ont qu’une idée en tête : réunir la fine équipe une seconde fois, histoire de profiter de l’engouement pour la comédie à l’italienne. Si on retrouve dans cette suite la plupart des membres de l’équipe précédente, on peut regretter le départ de Mario Monicelli, peu intéressé à l’idée de refaire un film similaire, et l’absence de Marcello Mastroianni, officiellement retenu sur un tournage en France. Le projet est donc récupéré par le novice Nanni Loy dont c’est la première œuvre en tant que réalisateur à part entière. Collaborant avec les scénaristes Age et Scarpelli, il signe une suite tout à fait honorable du classique de Monicelli.
Transposant l’action de Rome à Milan, les auteurs renforcent l’aspect série noire à l’aide d’une réalisation rigoureuse, clairement inspirée des grands maitres américains. Cet aspect technique impeccable accentue davantage encore le décalage entre les intentions des personnages et leur amateurisme bon enfant. Totalement ratés, idiots pour la plupart, nos branquignols se lancent dans un gros coup qui les dépasse, métaphore évidente de l’impossibilité des classes populaires à s’élever dans la société. Ancré dans un quotidien inspiré par le néoréalisme, Hold-up à la milanaise traite de thèmes sociaux graves sans jamais se dépareiller d’une légèreté nécessaire à toute bonne comédie. Et de fait, on rit souvent grâce aux talents conjugués d’acteurs alors au sommet de leur talent de Vittorio Gassman à Nino Manfredi en passant par de savoureux seconds rôles, tous contribuent à la qualité d’un divertissement moins inoffensif que prévu. Eclipsée par le culte qui entoure le premier volet, cette suite - moins profonde, mais parfois plus efficace - du Pigeon assure le spectacle avec un savoir-faire qui force le respect. À redécouvrir, donc.
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- RéalisationNanni Loy
- ScénarioAgenore Incrocci, Furio Scarpelli, Nanni Loy
- ImageRoberto Gerardi
- MontageMario Serandrei
- MusiquePiero Umiliani
- Producteur (s)Franco Cristaldi
- ProductionsVides Cinematografica, Titanus, S.G. C.
- InterprètesVittorio Gassman, Renato Salvatori, Riccardo Garrone, Nino Manfredi, Carlo Pisacane, Tiberio Murgia, Claudia Cardinale, Vicky Ludovisi, Gianni Bonagura, Gina Amendola, Gastone Moschin, Mario Feliciani, Lella Fabrizi, Toni Ucci
- Année1960
- Durée1h 45
- Pays de productionItalie, France
- CitationÀ Milan ils ne savent pas faire un café convenable.