Story of CHA CHA CHA
Corso (Luca Argentero) a quitté la police après avoir dénoncé des flics ripoux. Ils ne le lui ont pas pardonné. Depuis il travaille dans une agence de détectives privés. Michelle (Eva Herzigova), une comédienne qui fut jadis sa maîtresse, lui demande de surveiller son fils Tommy (Jan Tarnovskiy) qui lui donne bien du souci. Elle mène une vie mondaine dans une luxueuse villa avec un homme influent, l’avocat Argento (Pippo Delbono).
À la sortie d’une discothèque, le jeune Tommy est victime d’un accident sous les yeux de Corso, qui est convaincu qu’il vient d’assister à un meurtre. Avant l’arrivée de la police, Tommy expire dans ses bras et il a le temps de récupérer son téléphone portable. C’est le commissaire Torre (Claudio Amendola), une vieille connaissance de Corso, qui est chargé de l’affaire. Il veut clore le dossier en validant la thèse de l’accident. Mais à la demande de Michelle, Corso poursuit l’enquête en partant de certains faits troublants que lui révèle l’examen du téléphone de Tommy. L’hostilité de la police et les recommandations de l’avocat Argento qui voudrait éviter d’autres souffrances à Michelle n’y font rien. Corso avance…
En voulant découvrir la vérité sur la mort du fils de Michelle, Corso fera face à quelques-uns des maux qui gangrènent l'Italie d'aujourd'hui : corruption, écoutes téléphoniques, espionnage, règlements de comptes...
Classique, la mise en scène de Marco Risi se révèle efficace. L'entremêlement de belles séquences nocturnes avec les images vidéo provenant des caméras de surveillance procure un effet de contraste tout à fait réussi.
Mais c'est l'interprétation des acteurs qui convainc le plus. Pippo Delbono, tout d'abord, inquiétant à souhait en avocat véreux. Et que dire d'Eva Herzigova ? On pouvait craindre qu'elle fasse la top model, pas davantage. Il n'en est rien. Avec ses airs de Kim Basinger dans L.A. Confidential, elle s'inscrit dans la tradition des « belles blondes de thriller ». En flic possiblement pourri, Claudio Amendola n'est pas mal non plus lorsqu'il assène à Corso : « Je suis l'État, tu n'es rien ! »
Il faudra attendre la dernière scène – délicieuse – pour comprendre le titre du film. « Voici les Italiens qu'on aime ! », hurle un animateur de soirée. Un clin d'œil, subrepticement, aux maîtres de la comédie italienne. Ce Cha cha cha, décidément, ne manque ni de charme ni de vertus.
Franck Nouchi, Le Monde, 6 août 2013
CHA CHA CHA
Corso (Luca Argentero) a quitté la police après avoir dénoncé des flics ripoux. Ils ne le lui ont pas pardonné. Depuis il travaille dans une agence de détectives privés. Michelle (Eva Herzigova), une comédienne qui fut jadis sa maîtresse, lui demande de surveiller son fils Tommy (Jan Tarnovskiy) qui lui donne bien du souci. Elle mène une vie mondaine dans une luxueuse villa avec un homme influent, l’avocat Argento (Pippo Delbono).
À la sortie d’une discothèque, le jeune Tommy est victime d’un accident sous les yeux de Corso, qui est convaincu qu’il vient d’assister à un meurtre. Avant l’arrivée de la police, Tommy expire dans ses bras et il a le temps de récupérer son téléphone portable. C’est le commissaire Torre (Claudio Amendola), une vieille connaissance de Corso, qui est chargé de l’affaire. Il veut clore le dossier en validant la thèse de l’accident. Mais à la demande de Michelle, Corso poursuit l’enquête en partant de certains faits troublants que lui révèle l’examen du téléphone de Tommy. L’hostilité de la police et les recommandations de l’avocat Argento qui voudrait éviter d’autres souffrances à Michelle n’y font rien. Corso avance…
En voulant découvrir la vérité sur la mort du fils de Michelle, Corso fera face à quelques-uns des maux qui gangrènent l'Italie d'aujourd'hui : corruption, écoutes téléphoniques, espionnage, règlements de comptes...
Classique, la mise en scène de Marco Risi se révèle efficace. L'entremêlement de belles séquences nocturnes avec les images vidéo provenant des caméras de surveillance procure un effet de contraste tout à fait réussi.
Mais c'est l'interprétation des acteurs qui convainc le plus. Pippo Delbono, tout d'abord, inquiétant à souhait en avocat véreux. Et que dire d'Eva Herzigova ? On pouvait craindre qu'elle fasse la top model, pas davantage. Il n'en est rien. Avec ses airs de Kim Basinger dans L.A. Confidential, elle s'inscrit dans la tradition des « belles blondes de thriller ». En flic possiblement pourri, Claudio Amendola n'est pas mal non plus lorsqu'il assène à Corso : « Je suis l'État, tu n'es rien ! »
Il faudra attendre la dernière scène – délicieuse – pour comprendre le titre du film. « Voici les Italiens qu'on aime ! », hurle un animateur de soirée. Un clin d'œil, subrepticement, aux maîtres de la comédie italienne. Ce Cha cha cha, décidément, ne manque ni de charme ni de vertus.
Franck Nouchi, Le Monde, 6 août 2013
- RéalisationMarco Risi
- ScénarioMarco Risi, Andrea Purgatori, James H. Carrington
- ImageMarco Onorato
- MontageClelio Benevento
- MusiqueFranco Piersanti
- Producteur (s)Angelo Barbagallo
- ProductionsBiBi Film Tv, Rai Cinema, Babe Films, avec la contribution du MiBAC et le soutien de Regione Lazio
- Distribution FranceBellissima Films
- InterprètesLuca Argentero, Claudio Amendola, Eva Herzigova, Pippo Delbono, Pietro Ragusa, Marco Leonardi, Bebo Storti, Emanuela Gabrieli, Shel Shapiro, Nino Frassica, Irena Goloubeva, Jan Tarnovskiy
- Année2013
- Durée1h 30
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationJe suis l'État, et toi tu n'es rien !