Story of COSA VOGLIO DI PIÙ
Chaque matin Anna (Alba Rohrwacher) prend le train de banlieue pour gagner le centre de Milan et le cabinet d’assurances où elle appréciée par ses collègues et son patron. Chaque soir elle fait le chemin inverse pour retrouver Alessio (Giuseppe Battiston), son compagnon, gentil, attentionné, économe, bricoleur. Un peu enveloppé, aussi. Peu de projets à long terme, si ce n’est, peut-être, d’avoir un enfant. Autour d’eux, le cercle confortable de la famille et des amis. Une vie banale, en somme. En la regardant vivre, accomplir ses gestes quotidiens, on se dit qu’Anna est plutôt heureuse, mais justement, plutôt heureuse, est-ce assez ?
Lors d’une fête à son bureau, elle fait la connaissance de Domenico (Pierfrancesco Favino). Quelques regards, quelques mots, les numéros de téléphone échangés et c’est le désir fou : brefs rendez-vous clandestins, sms furtifs, mensonges… Domenico aussi est un homme tout ce qu’il y a de plus commun ; il est marié à Miriam (Teresa Saponangelo), père de deux enfants, et il ne roule pas sur l’or. L’adultère n’est pas facile lorsque l’on n’a ni le temps ni l’argent nécessaires pour que le rêve efface le quotidien. Anna et Domenico en font l’expérience ; les doutes, les hésitations et les remords ne laissent pas beaucoup de chances au bonheur.Dans Ce que je veux de plus, Silvio Soldini (Pain, tulipes et comédie) met en scène une histoire d'adultère comme le cinéma en a déjà montré plusieurs centaines. Et pourtant, ça marche ! En s'attardant sur des détails, en mettant en scène avec une minutie ultrasensible les petits arrangements et les compromissions de ses protagonistes, le réalisateur touche juste. La toile de fond réaliste de Ce que je veux de plus (l'Italie ordinaire des classes moyennes) et la conviction des acteurs (notamment Alba Rohrwacher, une révélation) sont pour beaucoup dans la réussite de ce film qui rappelle qu'il n'existe pas de mauvais arguments scénaristiques, juste des réalisateurs maladroits...
Olivier DE BRUYN, Le Point, 10 août 2010
COSA VOGLIO DI PIÙ
CE QUE JE VEUX DE PLUS
Chaque matin Anna (Alba Rohrwacher) prend le train de banlieue pour gagner le centre de Milan et le cabinet d’assurances où elle appréciée par ses collègues et son patron. Chaque soir elle fait le chemin inverse pour retrouver Alessio (Giuseppe Battiston), son compagnon, gentil, attentionné, économe, bricoleur. Un peu enveloppé, aussi. Peu de projets à long terme, si ce n’est, peut-être, d’avoir un enfant. Autour d’eux, le cercle confortable de la famille et des amis. Une vie banale, en somme. En la regardant vivre, accomplir ses gestes quotidiens, on se dit qu’Anna est plutôt heureuse, mais justement, plutôt heureuse, est-ce assez ?
Lors d’une fête à son bureau, elle fait la connaissance de Domenico (Pierfrancesco Favino). Quelques regards, quelques mots, les numéros de téléphone échangés et c’est le désir fou : brefs rendez-vous clandestins, sms furtifs, mensonges… Domenico aussi est un homme tout ce qu’il y a de plus commun ; il est marié à Miriam (Teresa Saponangelo), père de deux enfants, et il ne roule pas sur l’or. L’adultère n’est pas facile lorsque l’on n’a ni le temps ni l’argent nécessaires pour que le rêve efface le quotidien. Anna et Domenico en font l’expérience ; les doutes, les hésitations et les remords ne laissent pas beaucoup de chances au bonheur.
Après deux films dont l’intrigue se passe à Gênes, Silvio Soldini est retourné à Milan où il n'avait pas tourné depuis 1993 [Un' anima divisa in due]. Il explique pour quelles raisons cette histoire ne pouvait se dérouler que dans sa ville natale : « Anna vit dans la grande banlieue et elle doit prendre le train tous les jours pour se rendre à Milan. Ses parents et sa tante vivent dans la proche banlieue où ils tiennent un pressing. Quant à Domenico, il vit dans une sorte de H.L.M. en banlieue. J’avais envie de travailler sur le rapport ville/banlieue ; Milan est une ville qui a énormément changé ces derniers temps tant sur le plan sociologique qu’urbain. J’avais envie de photographier un urbanisme en pleine mutation, des centres commerciaux, des chantiers, des constructions à perte de vue… »
allociné« J’avais d’abord envie de raconter un évènement réel, comme dans mon précédent film Giorni e nuvole, mais vu de “l’intérieur”. Je voulais raconter, de la façon la plus directe possible, une passion amoureuse en suivant le parcours émotionnel des personnages et en restituant chaque moment dans leur vérité. L’idée du film m’est venue lorsqu’une amie, qui est employée de bureau, m’a raconté sa propre histoire. Et pour la première fois, c’est une histoire vécue qui a été à l’origine d’un de mes films.
J’ai tout de suite fait le lien avec l’idée de manque : manque de temps, de lieux de rencontres, d’argent... Et c’est cela que je voulais mettre en scène, le fait de tomber amoureux, de vivre une grande passion, mais dans un contexte familial, social et culturel très précis, avec tout ce que cela implique. Lorsque le cinéma aborde ce sujet, il le fait souvent en occultant tout ce qu’il y a autour. Les personnages sont, au fond, libres en ce sens où ils ne rencontrent que des difficultés minimes. On ne se focalise alors que sur leur histoire d’amour et sur leur adultère. Avec mes scénaristes, je voulais montrer au contraire des personnages réels - comme si on les connaissait nous-mêmes - qui ont les mêmes problèmes que tout le monde et qui vivent des situations identiques aux nôtres. »
Silvio Soldini, Dossier de presse
Dans Ce que je veux de plus, Silvio Soldini (Pain, tulipes et comédie) met en scène une histoire d'adultère comme le cinéma en a déjà montré plusieurs centaines. Et pourtant, ça marche ! En s'attardant sur des détails, en mettant en scène avec une minutie ultrasensible les petits arrangements et les compromissions de ses protagonistes, le réalisateur touche juste. La toile de fond réaliste de Ce que je veux de plus (l'Italie ordinaire des classes moyennes) et la conviction des acteurs (notamment Alba Rohrwacher, une révélation) sont pour beaucoup dans la réussite de ce film qui rappelle qu'il n'existe pas de mauvais arguments scénaristiques, juste des réalisateurs maladroits...
Olivier DE BRUYN, Le Point, 10 août 2010
- RéalisationSilvio Soldini
- ScénarioSilvio Solsini, Doriana Leondeff, Angelo Carbone
- ImageRamiro Civita
- MontageCarlotta Cristiani
- MusiqueGiovanni Venosta
- Producteur (s)Lionello Cerri, Ruth Waldburger
- ProductionsLumière & Co., Vega Film avec la contribution du MiBAC, RSI Radiotelevisione Svizzera
- Distribution FrancePyramide International
- InterprètesGiuseppe Battiston, Alba Rohrwacher, Pierfrancesco Favino, Teresa Saponangelo, Fabio Troiano
- Année2010
- Durée2h 00
- Pays de productionItalie, Suisse
- CitationNous deux, ce n’était qu’une histoire de cul !