Story of DANCING PARADISE
DANCING PARADISE
Se déroulant dans un décor fantastique et paradoxal, voici l'histoire d'un vieux musicien disparu, de venu un mythe, répondant au nom de "Dancing Paradise" et de son fils William, qui, accompagné par un ange, partit le chercher et voulut en reconstituer les exploits.
Un voyage, en fait, à travers la musique légère, qu'il serait plus juste d'appeler "musique de danse", dans un pays extrêmement provincial comme l'Emilie-Romagne: une terre peuplée d'une faune grotesque, folle et farfelue.
Comme contrepoint, une histoire d'amour, qui unit, dans cette recherche, un fils à son père; recherche qui aboutira à un dénouement particulièrement émouvant.Donc, il était une fois un musicien ambulant des mariages, des bals et des enterrements d'Emilie, musicien de jazz "à l'italienne" (d'où le nom qu'il s'était choisi) : vagabond impénitent, il revenait visiter son fils chaque nuit d'anniversaire de celui-ci, jusqu'à la nuit de ses vingt ans où il ne revint pas. Le lendemain matin, désespéré, le fils vit apparaître un personnage étrange qui lui révéla que pour retrouver son père, il devait retrouver d'abord les cinq "fées" successives dont le baiser conduit les musiciens dans un heureux "au-delà".
Tout est de l'invention du cinéaste, il me l'a confirmé. Les "cinq sœurs" (au sens des weird sisters, des "sœurs fatidiques" de Shakespeare, mais ici, nul chaudron démoniaque !) n'existent pas dans le folklore d'Emilie. Quelle que soit, dans l'errance "initiatique" qu'entreprennent les deux personnages, la part d'un possible mysticisme de l'auteur, et surtout celle des références à une tradition (du cinéma américain) qui ne se limite pas à Green Pastures, il y a pourtant une imprégnation "méditerranéenne" dans la tonalité du récit. [...]
La légende n'existait que pour nourrir un film et la scène finale la résorbe entièrement, mais le caprice s'achève en œuvre d'art. Film "en mineur". Dancing Paradise nous laisse par sa lumière (et par sa musique, dont je n'ai rien dit) cette impression d'euphorie légère que nous laissaient certains rêves autrefois. Bref, il nous rajeunit.Gérard Legrand, Positif n° 264, février 1983
Le film a été réalisé pour la télévision en trois parties d'une durée totale de 3 heures, avec une version réduite pour le cinéma.
- RéalisationPupi Avati
- ScénarioAntonio Avati, Pupi Avati
- ImagePasquale Rachini
- MontageAmedeo Salfa
- MusiquePupi Avati, Piergiorgio Farina, Hengel Gualdi
- Producteur (s)Gianni Minervini, Antonio Avati
- ProductionsA.M.A. Film, RAI Radiotelevisione Italiana
- InterprètesGianni Cavina, Carlo Delle Piane, Giulio Pizzirani, Caterina Sylos Labini, Bob Tonelli
- Année1983
- Durée3h 00
- Pays de productionItalie