GOOD MORNING BABILONIA

GOOD MORNING BABILONIA

Paolo Taviani, Vittorio Taviani

0h 1min
1987
Story of GOOD MORNING BABILONIA
GOOD MORNING BABILONIA  

« On sait que le grand D.W. Griffith fut ruiné par le décor de son film Intolérance pour lequel il avait reconstruit une Babylone mégalomaniaque gardée par de fabuleux éléphants de carton-pâte. Dans Good morning Babilonia, les Taviani ont choisi d’enfourcher l’un de ces mythiques pachydermes pour rendre hommage au cinéma, à Hollywood en même temps qu’à la Toscane et à l’amitié fraternelle.

Nicola et Andrea achèvent la restauration de Notre-Dame des Miracles à Pise, en compagnie de leur père, au début de ce siècle. Mais déjà le passé ne paie plus : l’entreprise fait faillite et les deux frères partent chercher fortune en Amérique.

En 1914, c’est le pavillon italien qui est le clou de l’Exposition de San-Francisco. D.W. Griffith, fortement impressionné par la projection de Cabiria de Pastrone, abandonne son film en cours, décide de tourner Intolérance, son vieux projet, et de recruter deux artisans du fameux pavillon italien.

C'est ainsi que Nicola et Andrea passent du grand art roman au grand trucage moderne, celui du cinéma, et inventent leur monstre de bois et de papier peint.

Évidemment, la fausse Babylone n'a pas la vraie splendeur de Pise, et ces descendants de Michel-Ange et de Léonard conservent une certaine morgue à l'égard du cinéma naissant, même s'ils sont bluffés par Hollywood où ils trouvent chacun leur épouse. Il y a du reste une très belle scène entre le père des deux frères, venu les rejoindre pour le repas de noces sur le plateau même d'Intolérance, et Griffith (Charles Dance, dandy autoritaire, magistral), qui remet courtoisement les pendules européennes à l'heure américaine en expliquant que les cathédrales des temps à venir seront les bâtiments d'images, des temples de pellicule.

Il y a bien d'autres thèmes abordés dans ce film lyrique et naïf comme une fable, celui de la rivalité et de l'inséparabilité entre frères notamment (qui n'est pas entièrement développé, d'où l'aspect romanesque un peu escamoté de la fin tragique, mais les Taviani s'avançaient là sur un terrain dangereux pour eux-mêmes…). Qu'importe. Seul nous intéresse le regard émerveillé de ces deux Toscans sur ce jouet brillant, dérisoire du Nouveau Monde, cet artifice somptueux où ils sont passés maîtres sans quitter le sol italien, et qui de toute évidence les épate encore, autant que nous. »

Michel Braudeau, Le Monde, 14 mai 1987

    • GOOD MORNING BABILONIA

       

      « On sait que le grand D.W. Griffith fut ruiné par le décor de son film Intolérance pour lequel il avait reconstruit une Babylone mégalomaniaque gardée par de fabuleux éléphants de carton-pâte. Dans Good morning Babilonia, les Taviani ont choisi d’enfourcher l’un de ces mythiques pachydermes pour rendre hommage au cinéma, à Hollywood en même temps qu’à la Toscane et à l’amitié fraternelle.

      Nicola et Andrea achèvent la restauration de Notre-Dame des Miracles à Pise, en compagnie de leur père, au début de ce siècle. Mais déjà le passé ne paie plus : l’entreprise fait faillite et les deux frères partent chercher fortune en Amérique.

      En 1914, c’est le pavillon italien qui est le clou de l’Exposition de San-Francisco. D.W. Griffith, fortement impressionné par la projection de Cabiria de Pastrone, abandonne son film en cours, décide de tourner Intolérance, son vieux projet, et de recruter deux artisans du fameux pavillon italien.

      C'est ainsi que Nicola et Andrea passent du grand art roman au grand trucage moderne, celui du cinéma, et inventent leur monstre de bois et de papier peint.

      Évidemment, la fausse Babylone n'a pas la vraie splendeur de Pise, et ces descendants de Michel-Ange et de Léonard conservent une certaine morgue à l'égard du cinéma naissant, même s'ils sont bluffés par Hollywood où ils trouvent chacun leur épouse. Il y a du reste une très belle scène entre le père des deux frères, venu les rejoindre pour le repas de noces sur le plateau même d'Intolérance, et Griffith (Charles Dance, dandy autoritaire, magistral), qui remet courtoisement les pendules européennes à l'heure américaine en expliquant que les cathédrales des temps à venir seront les bâtiments d'images, des temples de pellicule.

      Il y a bien d'autres thèmes abordés dans ce film lyrique et naïf comme une fable, celui de la rivalité et de l'inséparabilité entre frères notamment (qui n'est pas entièrement développé, d'où l'aspect romanesque un peu escamoté de la fin tragique, mais les Taviani s'avançaient là sur un terrain dangereux pour eux-mêmes…). Qu'importe. Seul nous intéresse le regard émerveillé de ces deux Toscans sur ce jouet brillant, dérisoire du Nouveau Monde, cet artifice somptueux où ils sont passés maîtres sans quitter le sol italien, et qui de toute évidence les épate encore, autant que nous. »

      Michel Braudeau, Le Monde, 14 mai 1987

    • Réalisation
      Paolo Et Vittorio Taviani
    • Scénario
      Paolo et Vittorio Taviani avec la collaboration de Tonino Guerra
    • Image
      Giuseppe Lanci
    • Montage
      Roberto Perpignani
    • Musique
      Nicola Piovani
    • Producteur (s)
      Giuliani G. De Negri
    • Productions
      Film Tre, Rai, MK2, Film A2,, Edward Pressman Film Corporation
    • Distribution France
      MK2 Distribution
    • Interprètes
      Vincent Spano, Joaquim De Armeida, Greta Scacchi, Désirée Becker, Omero Antonutti, Charles Dance
    • Année
      1987
    • Durée
      1h 58
    • Pays de production
      Italie, France, USA,
    • Citation
      "Orgueil toscan"
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