IL GRANDE SILENZIO

IL GRANDE SILENZIO

LE GRAND SILENCE

Sergio Corbucci

0h 1min
1968
Story of IL GRANDE SILENZIO
IL GRANDE SILENZIO LE GRAND SILENCE En Amérique du Nord l'hiver de 1898 a été particulièrement rigoureux. Dans les territoires de l'Utah de pauvres gens affamés descendent dans les villages pour subsister en dérobant des vivres. Le shérif part en guerre contre eux avec des chasseurs de primes. Ceux-ci n'hésitent pas à tuer sous le couvert de la loi, car chaque tête leur rapporte 1000 dollars. Un mercenaire, l'impitoyable Tigrero, tue le mari d'une jeune femme qui alors va embaucher un pistolero muet pour le venger.    Après le noir Django (1966), Sergio Corbucci délaisse la poussière du désert et aborde le western par la face montagne. À la chaleur étouffante, aux étendues de sable, se substituent le froid d’une neige épaisse, les paysages cotonneux d’un Ouest revisité. La blancheur, voilà ce qui frappe d’emblée. Le cahier des charges habituel semble respecté. L’affrontement de deux héros que tout oppose, le sourire carnassier de Klaus Kinski, impeccable de barbarie, face au regard de Jean-Louis Trintignant, parfait dans son jeu muet. Le village, les chevaux, les attaques. Et la musique de Morricone. Mais Corbucci sort très vite du cadre et détourne un à un les codes du genre. La neige, oui, mais aussi une actrice de couleur, un shérif inutile et des monceaux de cadavres. Si la forme est radicale autant qu’atypique, elle sert surtout une réflexion qui déconstruit les fondations morales d’une Amérique classique que sont la propriété, la loi et l’ordre. Au-delà de la métaphore bien/mal, neige immaculée vs personnages sombres, chaque séquence de ce western crépusculaire distille une cruauté glaçante. La production demanda d’ailleurs à Corbucci de tourner une fin plus optimiste qui sera finalement rejetée. Le réalisateur, en effet, s’exécuta de fort mauvaise grâce, en bâclant ses plans, pour saboter délibérément la possibilité d’une alternative. Et imposa une vision âpre et implacable. La tragédie n’a pas d’échappatoire. Hélène Lacolomberie, cinematheque.fr Restauré en 4K par la CSC – Cineteca Nazionale de Rome à partir des négatifs son et image mis à disposition par Movietime. La restauration a permis de récupérer la fin alternative, tournée par Corbucci à la demande des producteurs.
    • IL GRANDE SILENZIO

      LE GRAND SILENCE

      En Amérique du Nord l'hiver de 1898 a été particulièrement rigoureux. Dans les territoires de l'Utah de pauvres gens affamés descendent dans les villages pour subsister en dérobant des vivres. Le shérif part en guerre contre eux avec des chasseurs de primes. Ceux-ci n'hésitent pas à tuer sous le couvert de la loi, car chaque tête leur rapporte 1000 dollars.

      Un mercenaire, l'impitoyable Tigrero, tue le mari d'une jeune femme qui alors va embaucher un pistolero muet pour le venger. 

       

      Après le noir Django (1966), Sergio Corbucci délaisse la poussière du désert et aborde le western par la face montagne. À la chaleur étouffante, aux étendues de sable, se substituent le froid d’une neige épaisse, les paysages cotonneux d’un Ouest revisité. La blancheur, voilà ce qui frappe d’emblée. Le cahier des charges habituel semble respecté. L’affrontement de deux héros que tout oppose, le sourire carnassier de Klaus Kinski, impeccable de barbarie, face au regard de Jean-Louis Trintignant, parfait dans son jeu muet. Le village, les chevaux, les attaques. Et la musique de Morricone. Mais Corbucci sort très vite du cadre et détourne un à un les codes du genre. La neige, oui, mais aussi une actrice de couleur, un shérif inutile et des monceaux de cadavres. Si la forme est radicale autant qu’atypique, elle sert surtout une réflexion qui déconstruit les fondations morales d’une Amérique classique que sont la propriété, la loi et l’ordre. Au-delà de la métaphore bien/mal, neige immaculée vs personnages sombres, chaque séquence de ce western crépusculaire distille une cruauté glaçante. La production demanda d’ailleurs à Corbucci de tourner une fin plus optimiste qui sera finalement rejetée. Le réalisateur, en effet, s’exécuta de fort mauvaise grâce, en bâclant ses plans, pour saboter délibérément la possibilité d’une alternative. Et imposa une vision âpre et implacable. La tragédie n’a pas d’échappatoire.

      Hélène Lacolomberie, cinematheque.fr

      Restauré en 4K par la CSC – Cineteca Nazionale de Rome à partir des négatifs son et image mis à disposition par Movietime. La restauration a permis de récupérer la fin alternative, tournée par Corbucci à la demande des producteurs.

    • Réalisation
      Sergio CORBUCCI
    • Scénario
      Vittoriano Petrilli, Sergio Corbucci, Bruno Corbucci, Mario Amendola
    • Image
      Silvano Ippoliti
    • Montage
      Amedeo Salfa|Amedeo Salfa
    • Musique
      Ennio Morricone
    • Producteur (s)
      Alberto Marras
    • Productions
      Adelphia Cinematografica, Les Films Corona
    • Interprètes
      Jean-Louis Trintignant, Klaus Kinski, Frank Wolff, Luigi Pistilli, Marisa Merlini, Mario Brega, Voneta McGee
    • Année
      1968
    • Durée
      1h 30
    • Pays de production
      Italie, France
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