Story of IL MARCHESE DEL GRILLO
IL MARCHESE DEL GRILLO
LE MARQUIS S’AMUSE
Début des années 1800. Rome est occupée par les troupes napoléoniennes. Seul le richissime marquis Onofrio del Grillo (Alberto Sordi), camérier du Pape Pie VII (Paolo Stoppa), semble s’en accommoder. Il vit dans un luxueux palais entouré de personnes austères. Libertin et amateur de facéties, toujours suivi de son fidèle valet Ricciotto (Giorgio Gobbi), il se mêle souvent au petit peuple romain, fréquentant cabarets et auberges. Au terme d’une de ces soirées, en compagnie d’une chanteuse française, Olympe (Caroline Berg), il rencontre un ivrogne, un certain Gasperino, charbonnier de son état, et qui est son propre sosie. Poussé par son goût de la plaisanterie, Onofrio monte une farce géniale en faisant passer Gasperino pour le marquis. Personne ne s’aperçoit de la substitution, et Gasperino vit un rêve inexplicable en s’adaptant bien vite à son nouveau rôle. Lorsque le Pape est privé de son autorité temporelle par Napoléon, séduit par la vague d’innovations apportées par les Français, Onofrio décide de rejoindre la belle Olympe en France. En chemin il apprend la chute de l’Empereur et retourne alors à Rome où une désagréable surprise l’attend : le Pape l’a condamné à mort pour désertion et trahison et c’est le pauvre charbonnier qui est conduit vers le gibet. Finalement, grâce à la clémence du Pape, chacun retrouvera sa vraie place.
« Au début du 19e siècle, le marquis Onofrio del Grillo, garde noble de l’État pontifical, passe ses journées à échafauder des blagues et des farces, à hanter les boui-boui et frayer avec les femmes du peuple. Sa conduite ignominieuse n’épargne pas plus les pauvres que les papes ou les aristocrates, jusqu’au jour où les Français entrent dans Rome. Au début des années 1980, Monicelli se saisit de ce masque célèbre transmis par d’improbables réminiscences – il n’est même pas certain que cette personne ait vraiment existé – et il érige un monument à la fois drôle et dérangeant à l’esprit du temps présent, imprégné de cynisme, d’oppression et d’hédonisme. Une somme de caricatures et de saynètes abondamment assaisonnées de dialecte romain. C’est avant tout un hommage à l’art inépuisable et vénéneux d’Alberto Sordi. Le réalisateur pousse à l’extrême son individualisme immoral, avec des reflets quasi expressionnistes soigneusement déguisés en film en costume. »
Mario Sesti, critique cinématographique et documentariste
Rétrospective Mario Monicelli - Villerupt, octobre 2019
Alberto Sordi qui est de toutes les scènes s’en donne à cœur joie. Cinquième collaboration avec Mario Monicelli. Auparavant il avait joué dans Un eroe del nostro tempo (1955), La grande guerra (1959), Un borghese piccolo piccolo (1977) où - et ce ne fut pas souvent - il interprétait un rôle dramatique, et un épisode (Pronto soccorso) de I nuovi mostri (1978).
- ScénarioBernardino Zapponi, Leo Benvenuti, Piero De Bernardi, Tullio Pinelli, Mario Monicelli, Alberto Sordi
- ImageSergio D’Offizi
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiqueNicola Piovani
- Producteur (s)Luciano De Feo, Renzo Rossellini
- ProductionsOpera Film Produzione, Gaumont
- Distribution FranceGaumont Distribution
- InterprètesAlberto Sordi, Paolo Stoppa, Caroline Berg, Flavio Bucci, Elena Daskowa, Giorgio Gobbi, Isabelle Linnartz, Riccardo Billi, Camillo Milli, Cochi Ponzoni, Marc Porel, Leopoldo Trieste, Marina Confalone, Elena Fiore
- Année1981
- Durée127 min
- Pays de productionItalie, France