Story of IL VENTO FA IL SUO GIRO
IL VENTO FA IL SUO GIRO
LE VENT FAIT SON TOUR
Philippe est berger dans les Pyrénées. Mais un jour sa vallée est menacée par un projet de centrale nucléaire. Aussi Philippe décide de partir avec sa famille vers d'autres cieux. Il prospecte et finit par trouver le lieu rêvé un hameau frappé par l'exode dans les Alpes piémontaises non loin de Cuneo. Il y a là des maisons abandonnées que l'on peut facilement rendre habitables et les champs où les chèvres peuvent paître.
Au début on regarde avec méfiance cet étranger qui demande à s'installer là d'où les autochtones sont partis, pour recommencer à mener son troupeau et faire du fromage comme jadis. Mais le maire est convaincu que cette installation ne peut que faire du bien au village qui se dépeuple et, de fait, on finit par se connaître et fraterniser. Mais cette harmonie ne dure pas longtemps, car les nouveaux venus ne sont pas forcément d'accord pour accepter toutes les habitudes et les modes de vie et de pensée des autochtones. Les relations se font plus tendues...
"Ce qui est admirable, dans ce film prégnant de Giorgio Diritti, c'est sa manière de nous installer petit à petit, par touches réalistes aux imbrications nécessaires à la trame du récit, au coeur des ferments d'un drame envisageable : nous sommes peu à peu immergés dans la communauté villageoise de ce haut-lieu défiant le temps et l'économie nouvelle, ses vieilles maisons de schiste aux toitures en lauze et les pâturages jusque-là délaissés des alentours. Comme si rien ne devait changer pour des gens, en apparence soudés, qui en ont fini par oublier que l'étranger dont ils se méfient (hostilité issue du refoulement d'un subconscient collectif ?) représente le pastoralisme défunt de leurs ancêtres. [...]
Dans ce remarquable 'vérisme cinématographique' où le documentaire est à la traîne, qui rendrait shakespearienne et haletante la moindre scène paysanne, Giorgio Diritti, habile créateur d'ambiance, cousine avec son propre talent certainement du côté des frères Dardenne, de Maurice Pialat, de Ken Loach ou de, italianité oblige, Roberto Rossellini et surtout Vincenzo Marra. Ce premier long-métrage qui marque les consciences par son don d'intemporelle universalité et irrépressiblement émeut, jusqu'à vous tournebouler d'une tension coléreuse trop longtemps contenue, nous révèle en tout cas la patte essentielle d'un style, tellement rare dans le cinéma où l'on pousse résolument, derrière le paravent des financements, l'auteur résolument à la marge ; qui devrait être création et qui n'est si souvent qu'interchangeable et mimétique production."Alceste RIGODON, lantredesseditieux, 14 11 2006
- RéalisationGiorgio Diritti
- ScénarioFredo Valla, Giorgio Diritti
- ImageRoberto Cimatti
- MontageEdu Crespo, Giorgio Diritti
- MusiqueMarco Biscarini, Daniele Furlati
- Producteur (s)Simone Bachini, Mario Chemello, Giorgio Diritti
- ProductionsAranciafilm, Imago Orbis
- Distribution FranceAcadra Distribution
- InterprètesThierry Toscan, Alessandra Agosti, Dario Anghilante, Giovanni Foresti
- Année2005
- Durée1h 50
- Pays de productionItalie
- Citation"Je n'aime pas le mot tolérance. Si on doit tolérer quelqu'un, c'est qu'il n'y a pas d'égalité."