Story of IL VIAGGIO DI CAPITAN FRACASSA
IL VIAGGIO DI CAPITAN FRACASSA
LE VOYAGE DU CAPITAINE FRACASSE
Sigognac, alias Fracasse (Vincent Perez), est le dernier rejeton, plutôt falot et dégénéré, d'une noble lignée de Gascogne. Avec un unique et antique serviteur, il vit seul dans la demeure en ruines de ses glorieux ancêtres. Mais voilà qu'y débarque, un beau matin, une troupe de comédiens de province. Même si la bande n'est guère flambante, le pitoyable baron se résout à profiter de leur compagnie pour se rendre à Paris, capitale de tous les mirages. Là bas, il espère faire reconnaître ses droits devant le roi ; là bas, il sera riche et respecté. Enfin ! Curieusement, c'est seulement au contact de ces saltimbanques rompus aux canevas de la farce et de la commedia dell'arte, que Sigognac apprend peu à peu son métier d'aristocrate. Le valet de théâtre, Pulcinella (Massimo Troisi), voudrait tellement ne plus crever de faim sur les planches, être un riche valet pour de vrai ! Alors, en bon directeur d'acteurs, il enseigne à notre maladroit héros le maintien et la fierté de sa caste. Et, en jouant son personnage de noble, Sigognac, lentement, le devient. L'éducation se fait aussi sentimentale. Les comédiennes apprennent bientôt à notre solitaire le difficile art d'aimer. D'abord Serafina, la coquette (Ornella Muti), puis Isabelle, la tendre ingénue (Emmanuelle Béart). Mais ces amours là laissent Sigognac insatisfait : Serafina le quitte brutalement, Isabelle est finalement séduite par un riche seigneur. Les plus belles passions n'existent décidément que dans les rêves, ou sur la scène. Sigognac le découvrira en devenant l'auteur attitré de la troupe, pour apaiser ses chagrins d'amant meurtri.
Le voyage du Capitaine Fracasse réussit à maintenir le subtil et émouvant équilibre entre théâtre et cinéma. Le projet était exigeant, difficile. Il est gagné grâce à la qualité de l'interprétation (même si le doublage en français de Massimo Troisi est plutôt désastreux). Grâce aussi à ce climat de mélancolie préromantique, vaguement morbide et désenchanté, qui baigne tout le film.
Fabienne Pascaud - Télérama 1er mai 1991
Mon intention n'est pas de m'enfermer dans un films de cape et d'épée, mais on y retrouvera tous les coups de théâtre, duels, aventures, guet-apens, enlèvements et reconnaissances d'enfant abandonné qui font la trame du roman. A ceci près, qu'ils figureront dans une représentation théâtrale, une tragi-comédie avec son heureux dénouement, que met en scène et écrit l'ex-baron de Sigognac avec ses compagnons cabotins.
Ettore Scola
- RéalisationEttore Scola
- ScénarioEttore Scola, Furio Scarpelli
- ImageLuciano Tovoli
- MontageRaimondo Crociani
- MusiqueArmando Trovaioli
- Producteur (s)Mario et Vittorio Cecchi Gori, Franco Committeri, Luciano Ricceri
- ProductionsCecchi Gori Group, Mass Film, Studio El, Gaumont
- Distribution FranceGaumont
- InterprètesMassimo Troisi, Ornella Muti, Vincent Perez, Emmanuelle Béart, Lauretta Masiero, Toni Ucci, Massimo Wertmuller, Giuseppe Cedrena, Tosca D'Aquino, Jean-François Perrier, Claudio Amendola.
- Année1990
- Durée2h 10
- Pays de productionItalie, France