IO HO PAURA

IO HO PAURA

UN JUGE EN DANGER

Damiano Damiani

0h 2min
1977
Story of IO HO PAURA
IO HO PAURA UN JUGE EN DANGER Deux individus abattent en pleine rue un juge en charge de dossiers politiques et le policier qui l'escortait. Le brigadier Graziano est sur le point d'arrêter les meurtriers mais ils arrivent à s'échapper en ouvrant le feu. Ecœuré, fatigué d'exposer sa vie, Graziano obtient du commissaire La Rosa, une place tranquille : l'escorte d'un magistrat âgé, le juge Concedda, qui ne s'occupe pas de procès politiques. Mais la première affaire dont le juge doit s'occuper n'est un crime ordinaire qu'en apparence. Très vite se révèlent des enjeux de pouvoir, une macabre collusion entre attentats terroristes, groupuscules extrémistes, criminels de droit commun et services secrets. Cancedda, intègre et pénétré de sa foi dans l'institution, découvre qu'au centre de cet écheveau il y a le colonel Ruiz, des Services Secrets, qui aurait trahi sa mission. Il le dénonce donc à son supérieur, le Général", qu'il connaît comme un homme honnête. Graziano est moins naïf : il sent que le supérieur de Ruiz est complice et en persuade Cancedda, qui en homme droit, se résout donc à faire arrêter le Général. Trop tard : Cancedda est abattu. Graziano est désigné comme escorte du juge Moser qui reprend l'enquête de Cancedda. Mais à l'évidence l'objet de la véritable enquête de Moser, c'est Graziano lui-même. Il en sait trop il doit donc mourir. Aux abois, le brigadier déploie des trésors d'astuce pour déjouer le complot. Il y parvient : il tue lui-même Ruiz et, renversant les rôles, fait abattre Moser à sa place. Totalement désorienté, Graziano téléphone au commissaire La Rosa, dont il sait qu'il n'est pas vendu à la raison d'État. De fait La Rosa veut faire éclater le scandale. Ils conviennent d'un rendez-vous. Mais La Rosa est sur écoute : Graziano est abattu en pleine rue.   "S'il est un reproche qu'on ne peut pas faire à Damiano Damiani, c'est de proposer une analyse politiquement hésitante, la connivence meurtrière entre malfrats, pouvoirs institutionnels, et terroristes (de "gauche" ou de "droite", mais en tous cas fascistes : le terroriste noir Caligari était censé s'être réfugié en Espagne, sous la protection de Franco) ne fait pas l'ombre d'un doute. Dans les appareils d'Êtat, contrairement à ce qu'a trop longtemps cru le très croyant Cancedda, l'exception n'est pas le traître à la noble cause démocrate et (en Italie) chrétienne et aux valeurs de la civilisation, mais l'individu résolu à ne pas se départir de son devoir moral, et à servir effectivement, sans double jeu, l'esprit et le lettre de la République. La pourriture n'est pas, dit Damiani, éparpillée ça et là chez quelques individus indignes : c'est la hiérarchie toute entière qui, quelque autorité que l'on considère, est au service de l'ordre noir. Police, justice, services secrets, armée, administration pénitentiaire, institutions en principe garantes du bien public et des libertés, ont en réalité une fonction cachée, qui est leur véritable raison d'être : protéger un État de droit divin, exécuter et occulter ses turpitudes, et empêcher par tous les moyens que ceux qui d'aventure savent et peuvent prouver, parlent." Christophe MILESCHI, 22... les carabiniers ! Images de policiers dans le cinéma italien, CRAC, Université Nancy2, 1999
    • IO HO PAURA

      UN JUGE EN DANGER

      Deux individus abattent en pleine rue un juge en charge de dossiers politiques et le policier qui l'escortait. Le brigadier Graziano est sur le point d'arrêter les meurtriers mais ils arrivent à s'échapper en ouvrant le feu. Ecœuré, fatigué d'exposer sa vie, Graziano obtient du commissaire La Rosa, une place tranquille : l'escorte d'un magistrat âgé, le juge Concedda, qui ne s'occupe pas de procès politiques. Mais la première affaire dont le juge doit s'occuper n'est un crime ordinaire qu'en apparence.

      Très vite se révèlent des enjeux de pouvoir, une macabre collusion entre attentats terroristes, groupuscules extrémistes, criminels de droit commun et services secrets. Cancedda, intègre et pénétré de sa foi dans l'institution, découvre qu'au centre de cet écheveau il y a le colonel Ruiz, des Services Secrets, qui aurait trahi sa mission. Il le dénonce donc à son supérieur, le Général", qu'il connaît comme un homme honnête. Graziano est moins naïf : il sent que le supérieur de Ruiz est complice et en persuade Cancedda, qui en homme droit, se résout donc à faire arrêter le Général. Trop tard : Cancedda est abattu.
      Graziano est désigné comme escorte du juge Moser qui reprend l'enquête de Cancedda. Mais à l'évidence l'objet de la véritable enquête de Moser, c'est Graziano lui-même. Il en sait trop il doit donc mourir. Aux abois, le brigadier déploie des trésors d'astuce pour déjouer le complot. Il y parvient : il tue lui-même Ruiz et, renversant les rôles, fait abattre Moser à sa place. Totalement désorienté, Graziano téléphone au commissaire La Rosa, dont il sait qu'il n'est pas vendu à la raison d'État. De fait La Rosa veut faire éclater le scandale. Ils conviennent d'un rendez-vous. Mais La Rosa est sur écoute : Graziano est abattu en pleine rue.

       

      "S'il est un reproche qu'on ne peut pas faire à Damiano Damiani, c'est de proposer une analyse politiquement hésitante, la connivence meurtrière entre malfrats, pouvoirs institutionnels, et terroristes (de "gauche" ou de "droite", mais en tous cas fascistes : le terroriste noir Caligari était censé s'être réfugié en Espagne, sous la protection de Franco) ne fait pas l'ombre d'un doute. Dans les appareils d'Êtat, contrairement à ce qu'a trop longtemps cru le très croyant Cancedda, l'exception n'est pas le traître à la noble cause démocrate et (en Italie) chrétienne et aux valeurs de la civilisation, mais l'individu résolu à ne pas se départir de son devoir moral, et à servir effectivement, sans double jeu, l'esprit et le lettre de la République. La pourriture n'est pas, dit Damiani, éparpillée ça et là chez quelques individus indignes : c'est la hiérarchie toute entière qui, quelque autorité que l'on considère, est au service de l'ordre noir.
      Police, justice, services secrets, armée, administration pénitentiaire, institutions en principe garantes du bien public et des libertés, ont en réalité une fonction cachée, qui est leur véritable raison d'être : protéger un État de droit divin, exécuter et occulter ses turpitudes, et empêcher par tous les moyens que ceux qui d'aventure savent et peuvent prouver, parlent."

      Christophe MILESCHI, 22... les carabiniers !
      Images de policiers dans le cinéma italien
      , CRAC, Université Nancy2, 1999

    • Réalisation
      Damiano Damiani
    • Scénario
      Nicola Badalucco, Damiano Damiani
    • Image
      Luigi Kuveiller
    • Montage
      Antonio Siciliano
    • Musique
      Riz Ortolani
    • Producteur (s)
      Aurelio De Laurentiis et Luigi De Laurentiis
    • Productions
      Auro Cinematografica
    • Interprètes
      Gian Maria Volonté, Mario Adorf, Erland Josephson, Angelica Ippolito, Laura Trotter, Bruno Corazzari, Lino Sentieri, Giorgio Cerioni
    • Année
      1977
    • Durée
      2h 00
    • Pays de production
      Italie
    • Citation
      "Si on vous tire dessus, c'est que vous êtes déjà mort."
    Movie, TV Show, Filmmakers and Film Studio WordPress Theme.

    Press Enter / Return to begin your search or hit ESC to close

    En vous inscrivant, vous acceptez nos Conditions générales d’utilisation et notre Politique de confidentialité .

    Les nouvelles adhésions ne sont pas autorisées.

    Festival du Film Italien de Villerupt

    Festival du Film Italien de Villerupt
    6 rue Clemenceau
    54190 Villerupt


    +33 (0)3 82 89 40 22
    organisation@festival-villerupt.com

    ©2021 Festival du Film Italien de Villerupt - Tous droits réservés - Réalisation Agacom