Story of ITALIANS
ITALIANS
Pendant de longues années, au volant de son camion, Fortunato (Sergio Castellitto) a transporté clandestinement des Ferrari volées de Rome à Dubaï pour le compte d’une entreprise romaine pas très propre. Il a appris à flairer le danger, à contourner les obstacles, à respecter les coutumes locales, et il s’est aussi fait des amis dans les lieux qu’il a traversés. Fortunato est fatigué et il a décidé de raccrocher. Ce voyage, c’est son dernier. Aussi est-il accompagné du jeune Marcello (Riccardo Scamarcio) qui va prendre la relève. Il s’agit pour Fortunato de lui transmettre tout ce qu’il sait et de le présenter à ses amis disséminés le long de sa route. La leçon de Fortunato va bien au-delà des consignes nécessaires pour mener à bien ces voyages périlleux. C’est aussi une leçon de vie.
Giulio (Carlo Verdone) est dentiste à Rome. Il a un cabinet renommé, beaucoup d’argent, mais sa vie sentimentale est un désastre. Frustré, au bord de la dépression, il se laisse convaincre de participer à un congrès à Saint-Pétersbourg. Il a les coordonnées d’un certain Vito Calzone qui pourra lui trouver des passe-temps adaptés à ses appétits sexuels. Giulio part confiant. Le congrès s’ouvre sous les meilleurs auspices, mais la nuit qui suit est très agitée. Giulio découvre ainsi une réalité différente des préjugés qu’il avait avant de partir et lui-même se charge de combattre ceux que les étrangers ont sur les Italiens.
Comment sont les Italiens lorsqu’ils vont à l’étranger ? Des escrocs comme nos deux voyageurs dans le désert, ou bien « rien qu’une bande de putassiers » comme hurle la belle Xenia très en colère face à Verdone. On finit par admettre qu’ils sont avant tout sympathiques, comme l’était Alberto Sordi, même lorsqu’il jouait un lâche, un mafieux... bref, même si son personnage était odieux. On peut en dire autant de Castellitto (dont le talent éclectique atteint ici des sommets) bien secondé par Scamarcio, toujours plus convaincant. Verdone, quant à lui, confirme qu’il est l’un des maîtres du comique «made in Italy». Il a pour partenaire la brillante Xenia Rappoport, excellente de précision. Giovanni Veronesi, qui signe aussi le scénario en compagnie d’Ugo Chiti et d’Andrea Agnello, a fait ce que l’on attendait de lui, la production n’a pas lésiné sur les moyens et les spectateurs s’amusent. C’est du cinéma commercial, certes, mais d’une qualité tout à fait respectable.
Tullio KEZICH, Corriere della Sera, 23 janvier 2009
- RéalisationGiovanni Veronesi
- ScénarioGiovanni Veronesi, Ugo Chiti, Andrea Agnello
- ImageTani Canevari
- MontageClaudio Di Mauro
- MusiquePaolo Buonvino
- Producteur (s)Aurelio De Laurentiis, Luigi De Laurentiis
- ProductionsFilmauro
- InterprètesSergio Castellitto, Riccardo Scamarcio, Carlo Verdone, Dario Bandiera, Ksenia Rappoport, Remo Girone
- Année2009
- Durée1h 56
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationLes Ferrari appartiennent à tout le monde. Elles font partie du patrimoine de l’humanité.