LA SECONDA VOLTA

LA SECONDA VOLTA

LA SECONDE FOIS

Mimmo Calopresti

0h 1min
1996
Story of LA SECONDA VOLTA
LA SECONDA VOLTA LA SECONDE FOIS La Seconda volta confronte un professeur d'économie, Sajevo, quadragénaire turinois, et l'ex-terroriste Liza Venturi qui l'a blessé à la tête dix ans auparavant. Leur rencontre est fortuite. Sajavo reconnaît un soir la jeune femme, de son bus ; la suit, se met sur son chemin. Du fait que Liza, elle, ne le reconnaît pas, s'amorce pour Sajevo un jeu dangereux. Liza, privée d'homme depuis dix ans, se sent touchée par la présence discrète de cet inconnu ; Sajevo assume le rôle déplaisant de qui domine, sait, observe, attend son heure. Presque deux tiers du film servent à observer les deux personnages ; Une forte tension silencieuse et intériorisée. Sajevo-Moretti, s'exerce à la rame, vit en solitaire ; revisite la Fiat restructurée où il était cadre dix ans plus tôt, fait ses cours de faculté et envisage avec son docteur une opération pour extraire la balle toujours plantée dans sa tête. Liza rentre en prison ; nous la voyons avec une copine en cellule ; au bureau avec une collègue ; visiblement tranquille, comme protégée dans un refuge. Faufilé dans ces scènes presque documentaires, un long parcours dans Turin ; trajets de la périphérie au centre, rencontre en bus, au snack, sur un banc ; menus échanges et feintes douces de part et d'autre. Brefs éclats de Sajevo avec sa jeune sœur ; lui ne veut pas laisser tomber, rabâche à satiété les slogans des brigades rouges : "tuer un pour en éduquer cent" et autres propos de bois. Quand Sajevo se dévoile et réclame une explication, le film s'inverse, l'enjeu change, l'attente se porte sur Liza et sa réaction. Refus du dialogue, mépris pour un adversaire qu'elle pense sadique, renoncement à ses privilèges de semi-liberté. "Je ne veux pas y penser" lance-t­elle à sa compagne de cellule. Dignité du secret intérieur, selon Calopresti. Lâcheté, selon le personnage de Sajevo. L'intensité indignée exprimée par Moretti dans les quelques séquences où il parle, laisse deviner une sorte de conflit entre l'interprète et le metteur en scène. Mais à part ces brèves "sorties", la neutralité du dialogue, l'absence de jugement porté laissent à chacun l'espace de l'interprétation. Si le final, superbe dans son indécision, ouvert à tout comme le train au tunnel avant la lumière, amorce une détente heureuse, c'est qu'un pas décisif a été fait. Visite de Sajevo à la prison, démarche de Liza pour venir chez Sajevo "parler" et revivre les jours de son passage à la clandestinité et au meurtre. Le conflit reste aigu sur le choix politique d'alors, l'évaluation des forces en présence, les résultats actuels des tactiques terroristes. Le pas décisif de part et d'autre, c'est le retour en arrière, la volonté de comprendre. Il est significatif qu'en Italie en ces temps d'élucidation et d'adieu aux mythes, le film ait tant d'impact. Andrée Tournés - Jeune Cinéma, été 1996.     Avant son premier long métrage La Seconda Volta (Prix Solinas 1994 du meilleur scénario), Mimmo Calopresti avait réalisé des documentaires sociaux, notamment un travail sur les usines Fiat et leurs mutations. "C'est un film sur la rencontre entre deux personnes. Et aujourd'hui, spécialement en Italie où l'indifférence est très forte, la rencontre entre ces deux êtres est déjà une aventure, peut-être même une aventure plus forte que celle qu' ils ont vécue avant. Je crois que c 'est un film sur notre époque, pas sur le passé. "
    • LA SECONDA VOLTA

      LA SECONDE FOIS

      La Seconda volta confronte un professeur d'économie, Sajevo, quadragénaire turinois, et l'ex-terroriste Liza Venturi qui l'a blessé à la tête dix ans auparavant. Leur rencontre est fortuite. Sajavo reconnaît un soir la jeune femme, de son bus ; la suit, se met sur son chemin. Du fait que Liza, elle, ne le reconnaît pas, s'amorce pour Sajevo un jeu dangereux. Liza, privée d'homme depuis dix ans, se sent touchée par la présence discrète de cet inconnu ; Sajevo assume le rôle déplaisant de qui domine, sait, observe, attend son heure. Presque deux tiers du film servent à observer les deux personnages ; Une forte tension silencieuse et intériorisée. Sajevo-Moretti, s'exerce à la rame, vit en solitaire ; revisite la Fiat restructurée où il était cadre dix ans plus tôt, fait ses cours de faculté et envisage avec son docteur une opération pour extraire la balle toujours plantée dans sa tête. Liza rentre en prison ; nous la voyons avec une copine en cellule ; au bureau avec une collègue ; visiblement tranquille, comme protégée dans un refuge. Faufilé dans ces scènes presque documentaires, un long parcours dans Turin ; trajets de la périphérie au centre, rencontre en bus, au snack, sur un banc ; menus échanges et feintes douces de part et d'autre. Brefs éclats de Sajevo avec sa jeune sœur ; lui ne veut pas laisser tomber, rabâche à satiété les slogans des brigades rouges : "tuer un pour en éduquer cent" et autres propos de bois.

      Quand Sajevo se dévoile et réclame une explication, le film s'inverse, l'enjeu change, l'attente se porte sur Liza et sa réaction. Refus du dialogue, mépris pour un adversaire qu'elle pense sadique, renoncement à ses privilèges de semi-liberté. "Je ne veux pas y penser" lance-t­elle à sa compagne de cellule. Dignité du secret intérieur, selon Calopresti. Lâcheté, selon le personnage de Sajevo. L'intensité indignée exprimée par Moretti dans les quelques séquences où il parle, laisse deviner une sorte de conflit entre l'interprète et le metteur en scène. Mais à part ces brèves "sorties", la neutralité du dialogue, l'absence de jugement porté laissent à chacun l'espace de l'interprétation.

      Si le final, superbe dans son indécision, ouvert à tout comme le train au tunnel avant la lumière, amorce une détente heureuse, c'est qu'un pas décisif a été fait. Visite de Sajevo à la prison, démarche de Liza pour venir chez Sajevo "parler" et revivre les jours de son passage à la clandestinité et au meurtre. Le conflit reste aigu sur le choix politique d'alors, l'évaluation des forces en présence, les résultats actuels des tactiques terroristes. Le pas décisif de part et d'autre, c'est le retour en arrière, la volonté de comprendre.

      Il est significatif qu'en Italie en ces temps d'élucidation et d'adieu aux mythes, le film ait tant d'impact.

      Andrée Tournés - Jeune Cinéma, été 1996.

       

       

      Avant son premier long métrage La Seconda Volta (Prix Solinas 1994 du meilleur scénario), Mimmo Calopresti avait réalisé des documentaires sociaux, notamment un travail sur les usines Fiat et leurs mutations. "C'est un film sur la rencontre entre deux personnes. Et aujourd'hui, spécialement en Italie où l'indifférence est très forte, la rencontre entre ces deux êtres est déjà une aventure, peut-être même une aventure plus forte que celle qu' ils ont vécue avant. Je crois que c 'est un film sur notre époque, pas sur le passé. "

    • Réalisation
      Mimmo Calopresti
    • Scénario
      Heidrun Schleef Francesco Bruni : Mimmo Calopresti
    • Image
      Alassandro Pesci
    • Montage
      Claudio Cormio
    • Musique
      Franco Piersanti
    • Producteur (s)
      Nanni Moretti, Angelo Baragallo, Nella Banfi
    • Productions
      Sacher Film, Banfllm, La Sept Cinéma, en collaboration avec Rai Uno et Canal +
    • Distribution France
      BAC Film
    • Interprètes
      Nanni Moretti, Valeria Bruni Tedeschi, Valeria Milillo, Roberto de Francesco, Marina Confalone, Simona Caramelli
    • Année
      1996
    • Durée
      1h 20
    • Pays de production
      Italie, France
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