LA VELA INCANTATA

LA VELA INCANTATA

L'ECRAN MAGIQUE

Gianfranco Mingozzi

0h 1min
1982
Story of LA VELA INCANTATA
LA VELA INCANTATA L'ECRAN MAGIQUE Au début des années trente, alors que le cinéma parlant fait son apparition, deux frères avec un cinéma ambulant vont de place en place dans les villages de la basse vallée du Pô, pendant que gronde déjà les premiers signes du fascisme. Angelo, l'aîné, voudrait retrouver son "pays" natal et ses premières amours, se réinsérer, par une sorte de revanche dans un milieu qui l'a autrefois repoussé. Tonino, le cadet, un adolescent, a une véritable passion pour la vie itinérante, pour les larges espaces, et l'"écran magique". Il prend conscience des hypocrisies bourgeoises, des injustices sociales. Il refuse tout compromis et méprise l'embourgeoisement que recherche son frère.   Recherche de la maison natale, glorification des paysages de la vallée du Pô, découverte des films de Griffith et du plaisir de filmer, souci de rendre compte des réalités sociales et de rester fidèle à ses opinions... Il est évident qu'à travers l'évocation du passage à l'âge adulte de cet adolescent fragile mais déterminé qu'est Tonino, c'est de son propre apprentissage de la vie, de ses rêves, de ses désirs, de ses peurs dont nous parle MINGOZZI avec un vrai-bonheur d'expression (...) A cette mélancolique et délicate peinture des incertitudes du cœur et des luttes politiques, MINGOZZI accole une médiation sur le métier de cinéaste et les obligations morales qui en découlent. L'écran magique, c'est aussi une démonstration de la puissance subversive des images et de la manipulation du cinéma par le Pouvoir. C'est le passage à l'âge adulte du cinéma : l'art du roma­nesque, de la fantaisie, du lyrisme, devient, avec l'avènement du sonore, l'art de la vérité, l'art de la parole et du commentaire. Le tout avec une infinie discrétion. MINGOZZI n'assène aucun discours, se garde bien de théoriser. L'écran magique est un film serein et calme, à l'image de la force tranquille de ces paysages qui défie la violence ambiante. Les méfaits des hommes en chemises noires y sont moins spectaculaires que l'aura qui se dégage d'une fermière agitant le drapeau de la liberté, ou que les coups d’œil que se lancent deux jeunes filles dans un théâtre où le jeune homme qu'elles aiment vient danser le tango. Ici, c'est la sincérité qui compte. Jean-Luc DOUIN   (Télérama n°  1730)   L'aventure du cinéma parlant se déroule en sourdine, rêve de grandeur pour certains, signe de décadence pour les autres, qu'ils aient choisi comme Angelo, l'un des deux héros, le camp des chemises noires ou comme Tonino, celui des intellectuels révolutionnaires. Une chronique douce amère qui révèle un aspect nouveau de cette époque tellement décrite par les cinéastes italiens. Marie Elisabeth Rouchy (Le Matin, 15 mai 1982)
    • LA VELA INCANTATA

      L'ECRAN MAGIQUE

      Au début des années trente, alors que le cinéma parlant fait son apparition, deux frères avec un cinéma ambulant vont de place en place dans les villages de la basse vallée du Pô, pendant que gronde déjà les premiers signes du fascisme. Angelo, l'aîné, voudrait retrouver son "pays" natal et ses premières amours, se réinsérer, par une sorte de revanche dans un milieu qui l'a autrefois repoussé. Tonino, le cadet, un adolescent, a une véritable passion pour la vie itinérante, pour les larges espaces, et l'"écran magique". Il prend conscience des hypocrisies bourgeoises, des injustices sociales. Il refuse tout compromis et méprise l'embourgeoisement que recherche son frère.

       

      Recherche de la maison natale, glorification des paysages de la vallée du Pô, découverte des films de Griffith et du plaisir de filmer, souci de rendre compte des réalités sociales et de rester fidèle à ses opinions... Il est évident qu'à travers l'évocation du passage à l'âge adulte de cet adolescent fragile mais déterminé qu'est Tonino, c'est de son propre apprentissage de la vie, de ses rêves, de ses désirs, de ses peurs dont nous parle MINGOZZI avec un vrai-bonheur d'expression (...)
      A cette mélancolique et délicate peinture des incertitudes du cœur et des luttes politiques, MINGOZZI accole une médiation sur le métier de cinéaste et les obligations morales qui en découlent. L'écran magique, c'est aussi une démonstration de la puissance subversive des images et de la manipulation du cinéma par le Pouvoir. C'est le passage à l'âge adulte du cinéma : l'art du roma­nesque, de la fantaisie, du lyrisme, devient, avec l'avènement du sonore, l'art de la vérité, l'art de la parole et du commentaire.
      Le tout avec une infinie discrétion. MINGOZZI n'assène aucun discours, se garde bien de théoriser. L'écran magique est un film serein et calme, à l'image de la force tranquille de ces paysages qui défie la violence ambiante. Les méfaits des hommes en chemises noires y sont moins spectaculaires que l'aura qui se dégage d'une fermière agitant le drapeau de la liberté, ou que les coups d’œil que se lancent deux jeunes filles dans un théâtre où le jeune homme qu'elles aiment vient danser le tango.

      Ici, c'est la sincérité qui compte.

      Jean-Luc DOUIN   (Télérama n°  1730)

       

      L'aventure du cinéma parlant se déroule en sourdine, rêve de grandeur pour certains, signe de décadence pour les autres, qu'ils aient choisi comme Angelo, l'un des deux héros, le camp des chemises noires ou comme Tonino, celui des intellectuels révolutionnaires.
      Une chronique douce amère qui révèle un aspect nouveau de cette époque tellement décrite par les cinéastes italiens.

      Marie Elisabeth Rouchy (Le Matin, 15 mai 1982)

    • Réalisation
      Cianfranco MINCOZZI
    • Scénario
      Gianfranco Mingozzi, Lucia Drudy Dembi, Tommaso Chiaretti
    • Image
      Luigi Verga
    • Montage
      Alfredo Muschietti
    • Musique
      Nicola Piovani
    • Producteur (s)
      Enzo Porceli
    • Productions
      Antea, RAI Radiotelevisione italiana
    • Interprètes
      Massimo Ranieri, Monica Guerritore, Lina Sastri, Paolo Ricci, Giulia Fossà, Antonio Marsina, Rick Battaglia, Roberto Fabiani, Giulio Federici, Remo Remotti
    • Année
      1982
    • Durée
      1h 52
    • Pays de production
      Italie
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