Story of L’ASSASSINO
Un beau matin la police débarque chez Alfredo Martelli (Marcello Mastroianni), un antiquaire romain de 35 ans, et l'emmène au poste. Alors qu'on le fait patienter seul dans une pièce, Martelli, ne sachant de quoi il est accusé, se souvient qu'il a sans scrupules escroqué nombre de ses clients. Au cours du long et minutieux interrogatoire conduit par le commissaire Palumbo (Salvo Randone), Martelli apprend qu'Adalgisa De Matteis (Micheline Presle) a été assassinée la veille au soir après qu’il lui a rendu visite. Il s'agit d'une ancienne maîtresse, une femme riche qui a su être généreuse avec lui. Pour le commissaire tout semble désigner Martelli comme le meurtrier et l’antiquaire sent peser sur lui le poids de la culpabilité…
Avec ce premier film, Elio Petri aborde d’une manière directe, largement perceptible sur le plan émotionnel de l’autorité - le plan essentiel pour une société en paix -, l’autorité incarnée concrètement par la police, instrument purement répressif, garantie et seule légitimation de l’État. Or le cinéaste condamne ce type de coercition institutionnalisée, non seulement à cause de la violence impunément exercée, mais aussi parce qu’elle est inutile. Le protagoniste, à aucun moment de son examen de conscience artificiellement provoqué par le système policier, n’a manifesté autre chose qu’un apitoiement sur lui-même. Il sort inchangé de cette épreuve.
Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma Rétrospective Elio Petri - Villerupt, octobre 2015« J’ai choisi de faire L’assassino, un film très marqué par cette période, disons antonionienne ou post-antonionienne, car c’était un film sur une personnage « aliéné », un film sur l’incommunicabilité… Parallèlement à cette analyse du caractère d’un petit-bourgeois arriviste, je cherchai à introduire un discours sur la police et les rapports de type kafkaïen avec l’autorité. […] L’autorité fait surgir dans l’individu une sorte d’examen de conscience qui n’aboutit pas, qui ne sert à rien. »
Elio PetriL'ASSASSINO
L'ASSASSIN
Un beau matin la police débarque chez Alfredo Martelli (Marcello Mastroianni), un antiquaire romain de 35 ans, et l'emmène au poste. Alors qu'on le fait patienter seul dans une pièce, Martelli, ne sachant de quoi il est accusé, se souvient qu'il a sans scrupules escroqué nombre de ses clients. Au cours du long et minutieux interrogatoire conduit par le commissaire Palumbo (Salvo Randone), Martelli apprend qu'Adalgisa De Matteis (Micheline Presle) a été assassinée la veille au soir après qu’il lui a rendu visite. Il s'agit d'une ancienne maîtresse, une femme riche qui a su être généreuse avec lui. Pour le commissaire tout semble désigner Martelli comme le meurtrier et l’antiquaire sent peser sur lui le poids de la culpabilité…
Avec ce premier film, Elio Petri aborde d’une manière directe, largement perceptible sur le plan émotionnel de l’autorité - le plan essentiel pour une société en paix -, l’autorité incarnée concrètement par la police, instrument purement répressif, garantie et seule légitimation de l’État. Or le cinéaste condamne ce type de coercition institutionnalisée, non seulement à cause de la violence impunément exercée, mais aussi parce qu’elle est inutile. Le protagoniste, à aucun moment de son examen de conscience artificiellement provoqué par le système policier, n’a manifesté autre chose qu’un apitoiement sur lui-même. Il sort inchangé de cette épreuve.
Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma
Rétrospective Elio Petri - Villerupt, octobre 2015
« J’ai choisi de faire L’assassino, un film très marqué par cette période, disons antonionienne ou post-antonionienne, car c’était un film sur une personnage « aliéné », un film sur l’incommunicabilité… Parallèlement à cette analyse du caractère d’un petit-bourgeois arriviste, je cherchai à introduire un discours sur la police et les rapports de type kafkaïen avec l’autorité. […] L’autorité fait surgir dans l’individu une sorte d’examen de conscience qui n’aboutit pas, qui ne sert à rien. »
Elio Petri
- RéalisationElio Petri
- ScénarioTonino Guerra, Elio Petri, Pasquale Festa Campanile, Massimo Franciosa
- ImageCarlo Di Palma
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Franco Cristaldi
- ProductionsVides Cinematografica, Titanus, Société Générale de Cinématographie (Paris)
- Distribution FranceCarlotta Films
- InterprètesMarcello Mastroianni, Micheline Presle, Cristina Gajoni, Salvo Randone, Andrea Checchi, Giovanna Gagliardo, Carlo Egidi, Paolo Panelli, Toni Ucci, Marco Mariani, Franco Ressel, Max Cartier, Giuliano Montaldo
- Année1961
- Durée1h 38
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationPersonne pour me croire innocent !