Story of LE MANI SULLA CITTÀ
Début des années 1960, Naples se transforme. Le promoteur Edoardo Nottola (Rod Steiger), conseiller municipal du parti de droite majoritaire, s'est assuré la propriété de terrains publics pour engager un vaste programme immobilier. À l'approche des élections municipales, dans un quartier populaire de la ville, des travaux de démolition confiés à l'entreprise de Nottola provoquent l'effondrement d'un immeuble mitoyen. Il y a deux morts et un blessé grave.
De Vita (Carlo Fermariello), conseiller municipal de gauche, mène une campagne de presse et réclame une commission d'enquête qui se bornera à constater que les règlements ont été observés. Mis en cause et désavoué par certains membres de son parti qui craignent que le scandale ne les atteigne, Nottola rejoint la liste centriste qui sort vainqueur des élections et De Angeli (Salvo Randone) est élu maire avec l'appui de la droite... En présence des autorités civiles et religieuses, la pose de la première pierre de l'ensemble immobilier consacre la victoire des spéculateurs.
« Je voulais construire un film sur un thème très précis : les compromissions du pouvoir économique et politique dans une ville qui change physiquement. Ce changement physique correspond au changement de l'homme. Ce qui est négatif dans la spéculation immobilière, ce n'est pas seulement la destruction d'une ville et l'aspect chaotique qu'elle prend, c'est aussi la destruction d'une culture au profit d'une autre où l'homme n'a plus sa place. […] À Naples, on était encore, à l'époque de Main basse, dans ce moment politique qu'on appelait le laurismo, mouvement d'extrême-droite lié à l'idée de monarchie. Même la politique des partis de gauche - socialiste et communiste - devait tenir compte de cette réalité politique et d'un lumpenproletariat très nombreux. Leurs slogans n'évitaient pas la démagogie, car il n'y avait pas de prise de conscience à côté de leur action spécifique. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Ce que Rosi met en lumière dans toutes ces situations dramatiques, c'est l'incroyable faculté que Nottola possède, comme tous les conservateurs du film, de récupérer, d'opérer des rétablissements quand tout semble perdu. C'est une lutte de forces qui perpétuellement se rechargent sous la seule impulsion d'intérêts à défendre. »
Michel Ciment, ibid.
LE MANI SULLA CITTÀ
MAIN BASSE SUR LA VILLE
Début des années 1960, Naples se transforme. Le promoteur Edoardo Nottola (Rod Steiger), conseiller municipal du parti de droite majoritaire, s'est assuré la propriété de terrains publics pour engager un vaste programme immobilier. À l'approche des élections municipales, dans un quartier populaire de la ville, des travaux de démolition confiés à l'entreprise de Nottola provoquent l'effondrement d'un immeuble mitoyen. Il y a deux morts et un blessé grave.
De Vita (Carlo Fermariello), conseiller municipal de gauche, mène une campagne de presse et réclame une commission d'enquête qui se bornera à constater que les règlements ont été observés. Mis en cause et désavoué par certains membres de son parti qui craignent que le scandale ne les atteigne, Nottola rejoint la liste centriste qui sort vainqueur des élections et De Angeli (Salvo Randone) est élu maire avec l'appui de la droite... En présence des autorités civiles et religieuses, la pose de la première pierre de l'ensemble immobilier consacre la victoire des spéculateurs.
« Je voulais construire un film sur un thème très précis : les compromissions du pouvoir économique et politique dans une ville qui change physiquement. Ce changement physique correspond au changement de l'homme. Ce qui est négatif dans la spéculation immobilière, ce n'est pas seulement la destruction d'une ville et l'aspect chaotique qu'elle prend, c'est aussi la destruction d'une culture au profit d'une autre où l'homme n'a plus sa place. […] À Naples, on était encore, à l'époque de Main basse, dans ce moment politique qu'on appelait le laurismo, mouvement d'extrême-droite lié à l'idée de monarchie. Même la politique des partis de gauche - socialiste et communiste - devait tenir compte de cette réalité politique et d'un lumpenproletariat très nombreux. Leurs slogans n'évitaient pas la démagogie, car il n'y avait pas de prise de conscience à côté de leur action spécifique. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Ce que Rosi met en lumière dans toutes ces situations dramatiques, c'est l'incroyable faculté que Nottola possède, comme tous les conservateurs du film, de récupérer, d'opérer des rétablissements quand tout semble perdu. C'est une lutte de forces qui perpétuellement se rechargent sous la seule impulsion d'intérêts à défendre. »
Michel Ciment, ibid.
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioFrancesco Rosi, Raffaele La Capria, Enzo Forcella, Enzo Provenzale
- ImageGianni Di Venanzo, Pasqualino De SantisGianni Di Venanzo
- MontageMario Serandrei
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Lionello Santi
- ProductionsGalatea Film
- Distribution FranceThéâtre du Temple
- InterprètesRod Steiger, Salvo Randone, Guido Alberti, Angelo D'Alessandro, Carlo Fermariello, Marcello Cannavale, Alberto Canocchia, Gaetano Grimaldi Filioli, Terenzio Cordova, Dante Di Pinto, Dany Paris, Vincenzo Metafora
- Année1963
- Durée1h 50
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationL’argent n’est pas comme une voiture qu’on peut garder à l’arrêt, c’est comme un cheval qui doit manger tous les jours.