Le film explore l'existence complexe et aventureuse de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, un personnage hors du temps, une icône fascinante et universelle.
Le Caravage (Riccardo Scamarcio), est un artiste brillant et rebelle aux règles dans la représentation de l'art sacré dictées par le Concile de Trente. Il connaît un important succès au début des années 1600 mais il a de nombreux démêlés avec la justice pontificale. Accusé de meurtre et condamné à mort, Le Caravage s’exile de Rome. En 1609, il est réfugié à Naples et soutenu par la puissante famille Colonna, il tente d’obtenir la grâce de l’Église pour revenir à Rome. Après avoir appris que Le Caravage utilisait des prostituées, des voleurs et des vagabonds dans ses peintures sacrées, le pape Paul V décide de mandater un agent secret du Vatican pour une véritable enquête, afin de décider d'accorder ou non le pardon. Alors l'Ombre (Louis Garrel), c'est le nom de l'enquêteur, commence ses activités d'investigation et d'espionnage pour enquêter sur le peintre qui - par sa vie et son art - fascine, bouleverse, subvertit. Une Ombre qui aura un pouvoir absolu, de vie ou de mort, sur le destin d'un génie entre ses mains.« La première idée du film remonte à 1968, lorsque, récemment arrivé à Rome, je passais mes après-
midi Piazza Campo de’ Fiori avec mes collègues du Conservatoire. L’histoire de la ville, le souvenir de Giordano Bruno, un moine dominicain et philosophe qui fut exécuté sur cette place, ont suscité des
discussions sur ce dernier et son époque, et ont fait rêver à des projets futurs ayant pour cadre cette période historique et cette ville-monde dans laquelle coexistaient la papauté, la noblesse et les misérables, où Caravage cherchait sa place. Le film que j’avais en tête rendrait toute l’authenticité du peintre avec ses vices et ses vertus, son humanité profonde et viscérale, et en même temps toute la vérité de son époque. Il raconterait la révolution d’un artiste terriblement gênant qui, dans uneRome pleine d’espions pro-français ou pro-espagnols, trouvait dans la rue ses compagnons de route - voleurs, prostituées, vagabonds - pour en faire, longtemps avant Pasolini, des modèles pour sestableaux, transfigurés en saints et madones, en icônes immortelles.
Aujourd’hui je mets ainsi en lumière la noirceur impénétrable d’un génie capable d’illuminer le
monde par son art et d’un individu en conflit avec lui-même. Un récit en phase avec l’urgence de
vérité du peintre, qui, lors d’un procès, a déclaré publiquement : "Je cherche le réel". »
Michele Placido, Dossier de presse
- RéalisationMichele Placido
- ScénarioSandro Petraglia, Michele Placido, Fidel Signorile
- ImageMichele D'Attanasio
- MontageConsuelo Catucci
- Producteur (s)Federica Luna Vincenti, Antoine de Clermont-Tonnerre, Jean et Anne-Laure Labadie
- ProductionsGoldenart Production, Charlot, Le Pacte, Rai Cinema, Mact Productions, avec la contribution du Ministero della Cultura, avec le soutien de Regione Lazio, Film Commission Regione Campania
- Distribution FranceLe Pacte
- InterprètesRiccardo Scamarcio, Isabelle Huppert, Louis Garrel, Vinicio Marchioni, Lolita Chammah, Micaela Ramazzotti, Tedua, Brenno Placido, Moni Ovadia, Lorenzo Lavia, Alessandro Haber, Maurizio Donadoni, Gianfranco Gallo, Gianluca Gobbi, Michele Placido, Duccio Camerini,
- Année2022
- Durée118 min
- Pays de productionItalie, France
- Citation« Caravage est un peintre merveilleux, c’est sa vie qui est exécrable. »