LONTANO IN FONDO AGLI OCCHI

0h 1min
2023
Story of LONTANO IN FONDO AGLI OCCHI
LONTANO IN FONDO AGLI OCCHI Naples, 1954. Bambino est profondément épris de sa mère. Il dort avec elle dans le grand lit que le père a déserté. Bambino a une peur énorme de son retour. Il sent bien qu'à son retour il sera chassé de cette chambre et qu'il perdra l'intimité de sa mère. C'est elle qui, un beau jour, le considérant trop grand, décide de l'envoyer dormir dans la chambre des grands-mères. Bambino a beaucoup de peine, il tourne alors ses regards vers Rafilina, la petite bonne de quinze ans au regard naïf qui l'initie peu à peu aux mystères de ce que font les grands. Rafilina, en effet, a été séduite par un jeune et beau garçon du quartier, Carminé, et Bambino est témoin de leur histoire d'amour. Mais Carminé se lasse et ne veut plus voir Rafilina qui se morfond. Bambino prend alors une grave décision. Sous prétexte de rendre visite à une vieille religieuse malade, il entre dans le couvent qu'il connaît bien, (c'est son école). Il connaît le laboratoire dont la religieuse a la clé. Il la lui dérobe et se fournit d'une poudre qui va lui permettre, il en est certain, d'empoisonner Carminéet de venger Rafilina.   "J'ai commencé à écrire ce scénario en 1991. Il s'appelait alors L'enfant qui devint fou d'amour. D'une certaine façon, je pansais deux blessures béantes. Suite à une expropriation, la maison de mon enfance avait été abattue et je sentais que j'allais perdre ma mère, ce qui advint de fait quelques mois plus tard. Ces deux émotions sont venues se greffer sur un problème auquel je réfléchissais depuis un certain temps. J'étais convaincu que toute œuvre d'art ne parlait jamais que d'elle-même : la peinture de la peinture, le théâtre du théâtre et ainsi de suite. La question était donc de comprendre comment le cinéma pouvait parler de lui-même sans recourir à la citation, sans raconter, par exemple, des histoires de réalisateurs en crise ou de tournages. J'ai pensé que la solution était de partir des mots techniques qui fondent le cinéma, d'en élargir le sens et de bâtir ainsi une histoire. J'ai choisi le mot 'projection' et je l'ai dilaté dans toutes ses acceptions psychologiques. Tout film est une projection et le mien (qui commence d'ailleurs par un bruit de projecteur) raconte simplement une projection : l'œdipe et ses pulsions, que l'on n 'arrive pas à vivre dans la réalité subissent une projection sur un autre objet. Bambino imagine qu'il vit avec la petite bonne l'amour que sa mère semble lui refuser et il va jusqu'au bout de la rivalité avec son père en tuant (ou en croyant le faire) l'amant de la jeune fille. Le public aussi opère une projection :j'ai vu des gens s'ennuyer aux films de Bergman et pleurer devant Beautiful. Si l'on ne considère pas l'aspect artistique, cela signifie que fondamentalement l'écran est neutre ; c'est un papier de tournesol qui ne réagit que si nous projetons sur lui notre besoin devoir et de croire." Giuseppe Rocca
    • LONTANO IN FONDO AGLI OCCHI

      Naples, 1954. Bambino est profondément épris de sa mère. Il dort avec elle dans le grand lit que le père a déserté. Bambino a une peur énorme de son retour. Il sent bien qu'à son retour il sera chassé de cette chambre et qu'il perdra l'intimité de sa mère. C'est elle qui, un beau jour, le considérant trop grand, décide de l'envoyer dormir dans la chambre des grands-mères. Bambino a beaucoup de peine, il tourne alors ses regards vers Rafilina, la petite bonne de quinze ans au regard naïf qui l'initie peu à peu aux mystères de ce que font les grands. Rafilina, en effet, a été séduite par un jeune et beau garçon du quartier, Carminé, et Bambino est témoin de leur histoire d'amour.

      Mais Carminé se lasse et ne veut plus voir Rafilina qui se morfond. Bambino prend alors une grave décision. Sous prétexte de rendre visite à une vieille religieuse malade, il entre dans le couvent qu'il connaît bien, (c'est son école). Il connaît le laboratoire dont la religieuse a la clé. Il la lui dérobe et se fournit d'une poudre qui va lui permettre, il en est certain, d'empoisonner Carminéet de venger Rafilina.

       

      "J'ai commencé à écrire ce scénario en 1991. Il s'appelait alors L'enfant qui devint fou d'amour. D'une certaine façon, je pansais deux blessures béantes. Suite à une expropriation, la maison de mon enfance avait été abattue et je sentais que j'allais perdre ma mère, ce qui advint de fait quelques mois plus tard. Ces deux émotions sont venues se greffer sur un problème auquel je réfléchissais depuis un certain temps. J'étais convaincu que toute œuvre d'art ne parlait jamais que d'elle-même : la peinture de la peinture, le théâtre du théâtre et ainsi de suite. La question était donc de comprendre comment le cinéma pouvait parler de lui-même sans recourir à la citation, sans raconter, par exemple, des histoires de réalisateurs en crise ou de tournages. J'ai pensé que la solution était de partir des mots techniques qui fondent le cinéma, d'en élargir le sens et de bâtir ainsi une histoire. J'ai choisi le mot 'projection' et je l'ai dilaté dans toutes ses acceptions psychologiques. Tout film est une projection et le mien (qui commence d'ailleurs par un bruit de projecteur) raconte simplement une projection : l'œdipe et ses pulsions, que l'on n 'arrive pas à vivre dans la réalité subissent une projection sur un autre objet. Bambino imagine qu'il vit avec la petite bonne l'amour que sa mère semble lui refuser et il va jusqu'au bout de la rivalité avec son père en tuant (ou en croyant le faire) l'amant de la jeune fille. Le public aussi opère une projection :j'ai vu des gens s'ennuyer aux films de Bergman et pleurer devant Beautiful. Si l'on ne considère pas l'aspect artistique, cela signifie que fondamentalement l'écran est neutre ; c'est un papier de tournesol qui ne réagit que si nous projetons sur lui notre besoin devoir et de croire."

      Giuseppe Rocca

    • Réalisation
      Giuseppe Rocca
    • Scénario
      Giuseppe Rocca, d'après le roman
    • Image
      Antonio Grambone
    • Montage
      Anne Wollrath
    • Musique
      Pasquale Scialô
    • Producteur (s)
      Silvana Leonardi, Vincenzo Di Marino
    • Productions
      Wunderkamer-Thule
    • Interprètes
      Giusi Saija, Andrea Refuto, Mariagrazia Galasso,Antonio Pennarella, NucciaFumo, Olimpia Di Maio, AntonellaStefanucci, Riccardo Zinna, Maria Izzo, MilenaVukotic, Maria Confalone
    • Année
      2000
    • Durée
      1h 35
    • Pays de production
      Italie
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