Story of L’ULTIMO BACIO
Rome 2001. Cinq camarades d’université, proches de la trentaine, ont conscience que l’âge de l’insouciance et des rêves juvéniles s’éloigne et qu’il convient soit de tenter de les réaliser avant qu’il ne soit trop tard, soit d’y renoncer définitivement pour « grandir » enfin. Carlo vient d’apprendre que Giulia, sa compagne, attend un enfant de lui. Content et inquiet à la fois, il pressent que cette naissance va être le tournant de sa vie.
Lors du mariage de Marco, Carlo rencontre Francesca, une lycéenne de dix-huit ans, qui le séduit par sa beauté adolescente. Il la retrouve à la sortie du lycée. Il n’accorde plus aucune attention à Giulia qui finit par comprendre. Furieuse, elle le met à la porte.
Pris de remords, Carlo tente de retrouver Giulia, réfugiée chez ses parents qui lui conseillent de lui pardonner. Poussée par sa mère, elle consent à revoir Carlo et à croire en sa promesse de ne plus recommencer. Ils décident enfin de se marier.
Dans le cinéma italien contemporain, la condition sociale des personnages se réduit souvent à un habillage sans fonction précise, une stylisation stéréotypée facilement assimilable par les spectateurs. Il y a la nette prédominance d’une « middle class » générique, propagée par les modèles publicitaires et télévisuels, dont la validité se trouve ainsi renforcée.
Dans le film de Muccino, cette « middle class » globalisante n’offre rien à raconter en dehors de l’expérience du miroir, du face à face entre les individus et leur vieillissement. À l’instar d’Anna (Stefania Sandrelli), la mère de Giulia, qui a collé sur son miroir une photo d’elle dans la splendeur de sa jeunesse. Cette confrontation quotidienne ne l’a cependant pas préparée à accepter l’inéluctable. Lorsqu’elle réalise qu’elle sera grand-mère, elle aussi tente la fuite pour mettre à l’épreuve son pouvoir de séduction dont elle redoute l’épuisement.
Dans L’ultimo bacio, la vie est présentée sous son aspect tragique, rythmée par les évènements naturels et le flux des générations. La société se réduit au petit cercle de la famille et des amis et limite aux relations entre les sexes et les générations toute possibilité de conflit. La seule menace extérieure, c’est la rivale. Aucun autre problème n’interfère.
Oreste Sacchelli, Les hommes, les femmes, leurs maîtresses et leurs amants, Cinéma italien du 21e siècle, Chroniques Italiennes, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III, juin 2010
L'ULTIMO BACIO
JUSTE UN BAISER
Rome 2001. Cinq camarades d’université, proches de la trentaine, ont conscience que l’âge de l’insouciance et des rêves juvéniles s’éloigne et qu’il convient soit de tenter de les réaliser avant qu’il ne soit trop tard, soit d’y renoncer définitivement pour « grandir » enfin. Carlo vient d’apprendre que Giulia, sa compagne, attend un enfant de lui. Content et inquiet à la fois, il pressent que cette naissance va être le tournant de sa vie.
Lors du mariage de Marco, Carlo rencontre Francesca, une lycéenne de dix-huit ans, qui le séduit par sa beauté adolescente. Il la retrouve à la sortie du lycée. Il n’accorde plus aucune attention à Giulia qui finit par comprendre. Furieuse, elle le met à la porte.
Pris de remords, Carlo tente de retrouver Giulia, réfugiée chez ses parents qui lui conseillent de lui pardonner. Poussée par sa mère, elle consent à revoir Carlo et à croire en sa promesse de ne plus recommencer. Ils décident enfin de se marier.
Dans le cinéma italien contemporain, la condition sociale des personnages se réduit souvent à un habillage sans fonction précise, une stylisation stéréotypée facilement assimilable par les spectateurs. Il y a la nette prédominance d’une « middle class » générique, propagée par les modèles publicitaires et télévisuels, dont la validité se trouve ainsi renforcée.
Dans le film de Muccino, cette « middle class » globalisante n’offre rien à raconter en dehors de l’expérience du miroir, du face à face entre les individus et leur vieillissement. À l’instar d’Anna (Stefania Sandrelli), la mère de Giulia, qui a collé sur son miroir une photo d’elle dans la splendeur de sa jeunesse. Cette confrontation quotidienne ne l’a cependant pas préparée à accepter l’inéluctable. Lorsqu’elle réalise qu’elle sera grand-mère, elle aussi tente la fuite pour mettre à l’épreuve son pouvoir de séduction dont elle redoute l’épuisement.
Dans L’ultimo bacio, la vie est présentée sous son aspect tragique, rythmée par les évènements naturels et le flux des générations. La société se réduit au petit cercle de la famille et des amis et limite aux relations entre les sexes et les générations toute possibilité de conflit. La seule menace extérieure, c’est la rivale. Aucun autre problème n’interfère.
Oreste Sacchelli, Les hommes, les femmes, leurs maîtresses et leurs amants,
Cinéma italien du 21e siècle, Chroniques Italiennes,
Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III, juin 2010
- RéalisationGabriele Muccino
- ScénarioGabriele Muccino
- ImageMarcello Montarsi
- MontageClaudio Di Mauro
- MusiquePaolo Buonvino
- Producteur (s)Domenico Procacci
- ProductionsFandango
- Vente à l’étrangerIntramovies
- InterprètesGiovanna Mezzogiorno, Stefano Accorsi, Martina Stella, Regina Orioli, Stefania Sandrelli, Claudio Santamaria,Giorgio Pasotti, Pierfrancesco Favino, Sabrina Impacciatore, Marco Cocci, Silvio Muccino, Sergio Castellitto, Piero Natoli, Vittorio Amandola, Luigi Diberti
- Année2001
- Durée2h 00
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationC’est la fidélité la véritable utopie.