Story of L’UOMO DI VETRO
L'UOMO DI VETRO
Leonardo Vitale semble être un jeune homme comme les autres. Il habite avec sa mère et sa sœur et il se promène souvent avec sa fiancée dans sa belle voiture de sport. Son oncle Titta qui semble proche des milieux interlopes l'a initié aux armes. Des amis l'obligent un jour à leur prêter sa voiture. Un meurtre est commis des témoins ont vu sa voiture. Il est arrêté, il parle, rompant ainsi avec l'omerta coutumière. Il s'accuse lui même de plusieurs crimes. C'est un choix qu'il paye cher. La mafia tente de faire passer ses dires pour les délires d'un fou - ce serait alors l'asile- mais des policiers tenaces tentent au contraire de prouver qu'il est sain d'esprit - et ce serait la prison...
"Le film se concentre sur les années 1972-1974, années d'interrogatoires, d'arrestations de chefs, de vengeances collatérales, années de dépression, d'obsessions, de repentir et de retrait d'aveux, années d'asile et d'électrochocs.
Au début du film, Leonardo Vitale semble être un jeune homme comme les autres. Il habite avec sa mère et sa sœur, il est souvent avec sa fiancée, se promène avec elle dans sa belle voiture de sport. Il entretient, certes, des relations privilégiées avec son oncle Titta dont les activités quotidiennes ne semblent pas très licites. Mais une fois arrêté, pour un crime qu'il n'a pas commis, tout va basculer, et il va finir par céder aux pressions...
L'uomo di vetro est une biographie romancée, le film de Stefano Incerti se voit comme un vrai film de fiction avec une mise en scène bien léchée et un suspense qui accompagne le spectateur jusqu'au bout. David Coco, prix d'interprétation au récent festival d'Annecy, est impressionnant de vérité dans le rôle de Leonardo Vitale.Stefano Incerti a suivi ce triste itinéraire en restant très près de son personnage, en nous faisant vivre son quotidien, sans jamais polémiquer, ni même commenter, avec une sécheresse dans l'énonciation des faits qui, justement par sa froideur, les rend encore plus vrais et déchirants. Et cela aussi bien quand le réalisateur met en évidence la crise mystique qui pousse le protagoniste à avouer, que lorsqu'il met en scène les membres de la famille de Leonardo, sans jamais tirer vers le pathétique, ou bien encore quand il tend à faire peser sur l'action ce climat de plomb derrière lequel, on devine la mafia, presque invisible. Les images sont souvent sombres mais belles, associées à des rythmes inquiétants où la musique signée Andrea Guerra illustre avec évidence le désespoir du protagoniste. David Coco, déjà vu, dans d'autres films sur la mafia, soit au cinéma (Placido Rizzotto de Scimeca, Segreti di stato de Benvenuti) soit à la télévision (L'ultimo dei Corleonesi) domine, au centre du film, avec un masque tragique, ravagé par le tourment. Il est secondé avec autorité par des comédiens de talent comme Anna Bonaiuto ou Tony Sperandeo."
Gian Luigi RONDI, Il Tempo, 16 06 2007
- RéalisationStefano Incerti
- ScénarioHeidrun Schleef, Salvatore Parlagreco
- ImagePasquale Mari
- MontageCecilia Zanuso
- MusiqueFranco Piersanti
- ProductionsRed Film, Rai Cinema, MiBAC
- Vente à l’étrangerBeta Film GmbH
- InterprètesDavid Coco, Anna Bonaiuto, Tony Sperandeo, Ninni Bruschetta
- Année2007
- Durée1h 36
- Pays de productionItalie
- Citation"C'est un fou. Et nous devrions prendre au sérieux les déclarations d'un fou ?"