Story of MARIA ZEF
Dans la Carnia, un massif montagneux du Frioul, au début du siècle dernier. C'est la fin de l'été. Une adolescente, Mariute (Renata Chiappino), sa mère et la petite Rosute (Anna Bellina) descendent dans la vallée en tirant une charrette chargée d'objets en bois sculptés à vendre aux bords des routes. Le père est mort en Amérique où il avait émigré. La mère, épuisée, est emportée par un mal mystérieux. Après avoir été hébergées par des religieuses, les deux jeunes filles sont recueillies par leur oncle paternel, Barbe Zef (Siro Angeli), dans une masure perdue dans la montagne. Mariute devient le souffre-douleur de son oncle. Une nuit il abuse d'elle. Mariute apprend de la vieille guérisseuse que sa mère avait auparavant subi le même sort. Elle ne peut se résoudre à l'idée que Rosute en grandissant soit également victime de ces violences. Mariute prend alors une grave décision : d'un coup de hache elle abat Barbe Zef.
« Je voulais faire un film de ce roman quand j'étais encore au centre expérimental de cinématographie, parce que l'action se déroulait en montagne, le monde que je connais le mieux. Mais surtout parce que c'est une histoire toute remplie de pitié et de compassion. Nous vivons une époque marquée par la perte et la décadence des valeurs. Et tout de suite après, on trouve le remords. Bref, la pitié et le remords sont les valeurs de base, les liens qui gardent vivants les rapports entre les hommes et ce sont peut-être les points de départ d'une nouvelle échelle de valeurs dans laquelle les hommes pourront se reconnaître entre eux. »
Vittorio Cottafavi, propos recueillis par Edoardo Bruno, Film critica, février-mars 1982
Il y a une constante dans la recherche de Cottafavi : c'est la présence du mistique dans le réel, de l'homme seul qui s'oppose aux puissances, de l'histoire qui s'écrit au jour le jour, dans une épopée du quotidien. . C'est dans cette optique que je retrouve l'influence de Rossellini, non seulement comme leçon morale mais aussi et surtout comme leçon stylistique : la nécessité de retrouver l'objet, la chose réelle, meme dans l'imaginaire et de rendre sensibles, visibles, physiques les sentiments et les pensées… Parler de Maria Zef, c'est parler de ce type de cinéma de son écriture poétique. Edoardo Bruno, Film critica, février-mars 1982MARIA ZEF
Dans la Carnia, un massif montagneux du Frioul, au début du siècle dernier. C'est la fin de l'été. Une adolescente, Mariute (Renata Chiappino), sa mère et la petite Rosute (Anna Bellina) descendent dans la vallée en tirant une charrette chargée d'objets en bois sculptés à vendre aux bords des routes. Le père est mort en Amérique où il avait émigré. La mère, épuisée, est emportée par un mal mystérieux. Après avoir été hébergées par des religieuses, les deux jeunes filles sont recueillies par leur oncle paternel, Barbe Zef (Siro Angeli), dans une masure perdue dans la montagne. Mariute devient le souffre-douleur de son oncle. Une nuit il abuse d'elle. Mariute apprend de la vieille guérisseuse que sa mère avait auparavant subi le même sort. Elle ne peut se résoudre à l'idée que Rosute en grandissant soit également victime de ces violences. Mariute prend alors une grave décision : d'un coup de hache elle abat Barbe Zef.
« Je voulais faire un film de ce roman quand j'étais encore au centre expérimental de cinématographie, parce que l'action se déroulait en montagne, le monde que je connais le mieux. Mais surtout parce que c'est une histoire toute remplie de pitié et de compassion. Nous vivons une époque marquée par la perte et la décadence des valeurs. Et tout de suite après, on trouve le remords. Bref, la pitié et le remords sont les valeurs de base, les liens qui gardent vivants les rapports entre les hommes et ce sont peut-être les points de départ d'une nouvelle échelle de valeurs dans laquelle les hommes pourront se reconnaître entre eux. »
Vittorio Cottafavi, propos recueillis par Edoardo Bruno, Film critica, février-mars 1982
Il y a une constante dans la recherche de Cottafavi : c'est la présence du mistique dans le réel, de l'homme seul qui s'oppose aux puissances, de l'histoire qui s'écrit au jour le jour, dans une épopée du quotidien. .
C'est dans cette optique que je retrouve l'influence de Rossellini, non seulement comme leçon morale mais aussi et surtout comme leçon stylistique : la nécessité de retrouver l'objet, la chose réelle, meme dans l'imaginaire et de rendre sensibles, visibles, physiques les sentiments et les pensées… Parler de Maria Zef, c'est parler de ce type de cinéma de son écriture poétique.
Edoardo Bruno, Film critica, février-mars 1982
- RéalisationVittorio Cottafavi
- ScénarioSiro Angeli, Vittorio Cottafavi d'après le roman de Paola Drigo
- ImageNando Forni
- MontagePaolo Mercadini
- MusiqueFrancesco Baseggio
- Producteur (s)Vittorio Petrio
- ProductionsRai Tre
- InterprètesRenata Chiappino, Siro Angeli, Neda Meneghesso, Anna Bellina, Cesare Bovenzi, Maurizio Scarsini, Odilla Ferigo, Natalia Chiarandini, Italo Tavoschi, Eddy Bortolussi
- Année1981
- Durée1h 16
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationQuand on tuera le cochon, tu viendras avec Barbe Zef ?