Story of QUALUNQUEMENTE
QUALUNQUEMENTE
Cetto La Qualunque (Antonio Albanese) est un homme d'affaires calabrais, ignorant et corrompu. Il a passé un long moment à l'étranger pour se faire oublier et maintenant il est de retour au pays. Il est accompagné de sa nouvelle famille, une jeune femme aux formes généreuses (Veronica Da Silva) et sa petite fille. Mais la situation qu'il trouve ne lui plaît pas du tout. Le pays est en proie à une vague ami-corruption inquiétante, c'est ce que lui explique Pino (Nicola Rignanese), son bras droit, et la gauche risque de remporter les élections municipales. À la maison non plus ça ne se passe pas bien. Carmen (Lorenza lndovina), sa femme, ne tolère pas sa double vie et son fils lui semble bien efféminé. Il est temps qu'il reprenne les choses en main. Il accepte de se présenter aux élections. Il emploie alors des méthodes expéditives et une propagande grossière et cynique, mais sa campagne ne décolle pas. On lui adjoint un gourou, Jerry (Sergio Rubini), pour le guider. Il doit consentir à quelques sacrifices, comme cacher sa maîtresse et faire semblant d'avoir une vie familiale harmonieuse. Mais le naturel est le plus fort. Cetto ne peut vivre qu'entouré de jolies filles qui deviennent ses meilleures promesses électorales : « Plus de sexe et de béton pour tous ! »
Une farce au vitriol « dans l’espoir que ce Cetto devienne rapidement une marionnette de dessins animés et qu’il ne soit plus le miroir fidèle de notre époque. » (Antonio Albanese)
Né en 2003 à la télévision, Cerro La Qualunque arrive sur grand écran et devient une véritable icône contempo raine. Il méprise la nature, la démocratie, la primauté du droit et la justice, à sa manière il aime les femmes qu'il réduit au sexe (pilu en dialecte calabrais), qu'il promet en abondance, à ses frais, à tous ses supporters. Au cri de « plus de sexe et de béton pour tout le monde! » et « I have no dream, mais j'aime le sexe » Cerro entre en politique. Avec son langage aussi grossier et surréel qu'efficace et excentrique, il offre une représentation drôle et effarante à la fois de l'actualité politique et sociale italienne. L'Italie des recommandations, de l'inculture, des escort-girls, des scandales sexuels qui ne scandalisent plus grand monde, l'Italie de la concussion, de la fraude fiscale, des dessous de table et des chantages.
Une comédie, certes, mais une comédie joliment aberrante, féroce et inquiétante, qui raconte le Sud et ses contradictions comme on l'imagine généralement, surtout grâce au talent d'un comédien qui a des origines méridionales mais a grandi dans le Nord. Antonio Albanese, unique en son genre, était le seul avec son masque comique. et son éloquence extraordinaire qui pouvait refléter cette image d'une Italie au bord du gouffre.
Luciana Morelli, movieplayer.it, 20 janvier 2011
- ScénarioAntonio Albanese, Piero Guerrera, Giulio Manfredonia
- ImageRoberto Forza
- MontageCecilia Zanuso
- MusiqueBanda Osiris
- Producteur (s)Domenico Procacci
- ProductionsFandango, Rai Cinema
- Vente à l’étrangerFandango
- InterprètesAntonio Albanese, Sergio Rubini, Lorenza Indovina, Nicola Rignanese, Salvatore Giordano, Salvatore Cantalupo,
- Année2011
- Durée96 min
- Pays de productionItalie