Story of RISATE DI GIOIA
RISATE DI GIOIA
LARMES DE JOIE
Rome, dernier jour de l’année. Gioia (Anna Magnani), surnommée Tortorella, est figurante à Cinecittà. Pour gagner sa vie elle s’échine dans de petits rôles tout en se donnant des airs de diva. Un groupe de connaissances, pour ne pas se retrouver treize à table, l’invite à réveillonner. En robe de soirée et affublée d’une perruque blonde, elle attend en vain ces « amis » qui lui ont fait faux bond. Elle croise Umberto (Totò), surnommé Infortunio, un ancien acteur de second ordre sans le sou et aussi un vieil ami et soupirant. Pour ne pas rester seule Gioia accepte d’ accompagner Umberto à un bal. Ce dernier a promis d’aider Lello (Ben Gazzara), un pickpocket qui veut profiter de la nuit de la Saint-Sylvestre pour tenter quelques coups. Gioia, à son insu, se trouve mêlée à leurs manigances et les fait déjouer. Pour donner le change, Lello feint d’être tombé amoureux. Gioia se pend au jeu, et lorsque Lello est démasqué, et bien qu’Umberto tente de lui ouvrir les yeux, elle refuse d’admettre qu’il n’est qu’un vulgaire escroc. Au petit matin, dans une église, Gioia surprend Lello à voler le collier d’une statue de la Madone. Celui-ci s’enfuit en lui jetant le collier et Gioia déclare être l’auteure du vol. Six mois plus tard, Umberto attend Gioia à sa sortie de prison. La vie reprend son cours...
« La Saint-Sylvestre de Gioia, Infortunio et Lello : quiproquos, mouise, micmacs, ressentiment et tendresse, dans une errance urbaine inlassable de réveillons, de dîners
et de loteries. En arrière-plan, la mélancolie et la résignation de figurants qui ont passé la journée à rêver de percer ou de s’en sortir d’une façon ou d’une autre. Tiré de nouvelles d’Alberto Moravia et scénarisé par les meilleures plumes du cinéma italien d’après-guerre (Age, Scarpelli et Suso Cecchi D’Amico), c’est le seul film où apparaissent ensemble Totò et Anna Magnani, les visages et les corps des deux comédiens les plus célèbres et populaires du théâtre de variété. Il n’a jamais été considéré parmi les meilleurs de Monicelli, néanmoins cette «comédie bouffe nocturne» (Morandini), où les protagonistes semblent plus soucieux de se noyer dans l’amertume que de provoquer le rire, est davantage apprécié année après année grâce à son ambiance crépusculaire. »Mario Sesti, critique cinématographique et documentariste
Rétrospective Mario Monicelli - Villerupt, octobre 2019
Après le succès de la La grande guerra (1959), Monicelli refuse la proposition de De Laurentiis d’en tourner une suite et réalise Risate di gioia pour lequel Comencini avait tout d’abord été pressenti. Les séquences en intérieur ont été réalisées dans les studios Titanus ; celles en extérieur ont toutes été tournées de nuit à l’exception de la séquence finale le long du Tibre.
- RéalisationMario Monicelli
- ScénarioSuso Cecchi D’Amico, Agenore Incrocci (Age), Furio Scarpelli, Mario Monicelli d’après les nouvelles Le risate di Gioia et Ladri in chiesa d’Alberto Moravia
- ImageLeonida Barboni
- MontageAdriana Novelli
- MusiqueLelio Luttazzi
- Producteur (s)Silvio Clementelli
- ProductionsTitanus
- Distribution FranceLes Acacias
- InterprètesAnna Magnani, Totò, Ben Gazzara, Fred Clark, Edy Vessel, Marc Ronay, Toni Ucci, Carlo Pisacane, Fanfulla, Rik Von Nutter, Marcella Rovena
- Année1960
- Durée106 min
- Pays de productionItalie