Story of SALVATORE GIULIANO
Le film s'ouvre sur le cadavre de Salvatore Giuliano, étendu sur le sol de la cour d'une maison de Castelvetrano. La police est sur les lieux, ainsi que la presse. Un commissaire dresse un constat rapide ; des journalistes recueillent quelques renseignements. Nous sommes le 5 juillet 1950.
Rosi remonte le cours de l'histoire jusqu'en 1945 pour reconstituer la "carrière" du bandit Giuliano (Pietro Cammarata) et mettre en évidence toutes les ambiguïtés et les points obscurs qui subsistent encore après le procès de Viterbe où les interrogatoires convergent vers Gaspare Pisciotta (Frank Wolff), son lieutenant, suspecté de l'avoir trahi. Quel fut son rôle dans l'armée séparatiste à la fin de la guerre ? Quels furent ses liens avec la mafia ? Pourquoi Giuliano jouissait-il de la complicité de la population ? Pourquoi les forces de l'ordre ne sont-elles jamais parvenues à l'arrêter ? Et surtout, comment en arriva-t-il à tirer sur la foule des paysans le 1er mai 1947 à Portella delle Ginestre ? Qui fut le commanditaire de ce massacre ?
« J'ai voulu tourner sur les lieux mêmes où s'était déroulée l'histoire de Giuliano, parce que j'étais convaincu que ces lieux feraient renaître les mêmes conditions, et c'est ce qui c'est passé. […] Mon but n'était pas de me consacrer au personnage de Giuliano : c'était de m'intéresser à la Sicile..., aux valeurs humaines, à la tragédie humaine née des rapports entre Giuliano et les autres Siciliens, entre Giuliano et les carabiniers, entre Giuliano et la vie politique italienne à ce moment là. Mythifier Giuliano était inévitable parce que ne pas approfondir le personnage, c'était évidemment le mythifier ; c'est logique, après tout Giuliano était un mythe et j'ai tenu à ne pas détruire le mythe. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Dans cette histoire de "bandit bien-aimé", Rosi dédramatise sans cesse son récit en interrompant le déroulement des événements, en commentant les images, en paralysant la disposition du spectateur par la suppression pure et simple du personnage principal qui n'est présent que comme cadavre ou vague silhouette à l'horizon. »
Michel Ciment, ibid.
SALVATORE GIULIANO
Le film s'ouvre sur le cadavre de Salvatore Giuliano, étendu sur le sol de la cour d'une maison de Castelvetrano. La police est sur les lieux, ainsi que la presse. Un commissaire dresse un constat rapide ; des journalistes recueillent quelques renseignements. Nous sommes le 5 juillet 1950.
Rosi remonte le cours de l'histoire jusqu'en 1945 pour reconstituer la "carrière" du bandit Giuliano (Pietro Cammarata) et mettre en évidence toutes les ambiguïtés et les points obscurs qui subsistent encore après le procès de Viterbe où les interrogatoires convergent vers Gaspare Pisciotta (Frank Wolff), son lieutenant, suspecté de l'avoir trahi. Quel fut son rôle dans l'armée séparatiste à la fin de la guerre ? Quels furent ses liens avec la mafia ? Pourquoi Giuliano jouissait-il de la complicité de la population ? Pourquoi les forces de l'ordre ne sont-elles jamais parvenues à l'arrêter ? Et surtout, comment en arriva-t-il à tirer sur la foule des paysans le 1er mai 1947 à Portella delle Ginestre ? Qui fut le commanditaire de ce massacre ?
« J'ai voulu tourner sur les lieux mêmes où s'était déroulée l'histoire de Giuliano, parce que j'étais convaincu que ces lieux feraient renaître les mêmes conditions, et c'est ce qui c'est passé. […] Mon but n'était pas de me consacrer au personnage de Giuliano : c'était de m'intéresser à la Sicile..., aux valeurs humaines, à la tragédie humaine née des rapports entre Giuliano et les autres Siciliens, entre Giuliano et les carabiniers, entre Giuliano et la vie politique italienne à ce moment là. Mythifier Giuliano était inévitable parce que ne pas approfondir le personnage, c'était évidemment le mythifier ; c'est logique, après tout Giuliano était un mythe et j'ai tenu à ne pas détruire le mythe. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Dans cette histoire de "bandit bien-aimé", Rosi dédramatise sans cesse son récit en interrompant le déroulement des événements, en commentant les images, en paralysant la disposition du spectateur par la suppression pure et simple du personnage principal qui n'est présent que comme cadavre ou vague silhouette à l'horizon. »
Michel Ciment, ibid.
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioSuso Cecchi D’Amico, Francesco Rosi, Enzo Provenzale, Franco Solinas
- ImageGianni Di Venanzo
- MontageMario Serandrei
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Franco Cristaldi, Nicola Carraro
- ProductionsGalatea Film, Lux Film, Vides Cinematografica
- Distribution FranceThéâtre du Temple
- InterprètesFrank Wolff, Salvo Randone, Pietro Cammarata, Federico Zardi, Mario Lorito Fricano, Nando Cicero, Santuccio Benelli, Bruno Ukmar
- Année1962
- Durée2h 15
- Pays de productionItalie
- FormatVOST
- CitationLa seule certitude c’est qu’il est mort.