Story of TRE FRATELLI
Fin des années 1970. Raffaele (Philippe Noiret), 50 ans, marié, conservateur bon teint, est juge d'instruction à Rome, tourmenté par la violence terroriste. Rocco (Vittorio Mezzogiorno), 40 ans, célibataire endurci, idéaliste romantique, est éducateur dans une maison de redressement à Naples. Nicola (Michele Placido), 30 ans, vit séparé de sa femme. Il est ouvrier à Turin, syndicaliste acharné et engagé dans les luttes ouvrières.
Lorsque le télégramme de leur père Donato (Charles Vanel) leur annonce que leur mère vient de mourir, les trois frères vont se retrouver, le temps des funérailles, dans la ferme familiale dans les Pouilles. Ce sera l'occasion de se redécouvrir après que les vies familiales ou professionnelles les ont éloignés les uns des autres, l'occasion d'engager un dialogue où ressurgissent les souvenirs et s'affrontent les convictions.
« Je n'ai jamais abandonné l'idée de raconter l'histoire d'une famille italienne car la question des cultures différentes qui coexistent en Italie, la pérennité d'un certain nombre de faits concrets comme l'émigration, la recherche du travail, l'abandon de certains villages, la destinée que rencontrent les gens du Sud en s'éloignant de leurs origines culturelles, le traumatisme que cela entraîne dans leurs conscience et leur façon de vivre, toutes ces données existentielles sont restées présentes dans mon esprit. […] J'ai senti que raconter l'histoire d'une famille du Sud, aujourd’hui en Italie, c'était l'occasion de toucher tous les aspects de notre existence. Je n'ai pas eu peur de prendre la décision de symboliser par le choix des professions des trois frères, les trois grands problèmes majeurs du pays. Le juge représente le drame que vivent les magistrats exposés à tous les dangers et à devoir prendre certaines décisions à la place d'un État démissionnaire ; l'éducateur affronte le désarroi de la jeunesse ; l'ouvrier vit les problèmes du travail et du chômage. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Les deux pôles opposés du passé et de l'avenir, incarnés par le grand-père et sa petite-fille, assurent la dimension poétique de l’œuvre tout comme ses résonances les plus profondes. Car se sont les rapports au sein d'une famille que Rosi aborde pour la première fois dans ce film, comme pour marquer son intérêt croissant pour les vertus (?) privées après avoir évoqué les vices publics. »
Michel Ciment, ibid.
TRE FRATELLI
TROIS FRÈRES
Fin des années 1970. Raffaele (Philippe Noiret), 50 ans, marié, conservateur bon teint, est juge d'instruction à Rome, tourmenté par la violence terroriste. Rocco (Vittorio Mezzogiorno), 40 ans, célibataire endurci, idéaliste romantique, est éducateur dans une maison de redressement à Naples. Nicola (Michele Placido), 30 ans, vit séparé de sa femme. Il est ouvrier à Turin, syndicaliste acharné et engagé dans les luttes ouvrières.
Lorsque le télégramme de leur père Donato (Charles Vanel) leur annonce que leur mère vient de mourir, les trois frères vont se retrouver, le temps des funérailles, dans la ferme familiale dans les Pouilles. Ce sera l'occasion de se redécouvrir après que les vies familiales ou professionnelles les ont éloignés les uns des autres, l'occasion d'engager un dialogue où ressurgissent les souvenirs et s'affrontent les convictions.
« Je n'ai jamais abandonné l'idée de raconter l'histoire d'une famille italienne car la question des cultures différentes qui coexistent en Italie, la pérennité d'un certain nombre de faits concrets comme l'émigration, la recherche du travail, l'abandon de certains villages, la destinée que rencontrent les gens du Sud en s'éloignant de leurs origines culturelles, le traumatisme que cela entraîne dans leurs conscience et leur façon de vivre, toutes ces données existentielles sont restées présentes dans mon esprit. […] J'ai senti que raconter l'histoire d'une famille du Sud, aujourd’hui en Italie, c'était l'occasion de toucher tous les aspects de notre existence. Je n'ai pas eu peur de prendre la décision de symboliser par le choix des professions des trois frères, les trois grands problèmes majeurs du pays. Le juge représente le drame que vivent les magistrats exposés à tous les dangers et à devoir prendre certaines décisions à la place d'un État démissionnaire ; l'éducateur affronte le désarroi de la jeunesse ; l'ouvrier vit les problèmes du travail et du chômage. »
Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment, Le dossier Rosi, Paris, Ramsay, 1987
« Les deux pôles opposés du passé et de l'avenir, incarnés par le grand-père et sa petite-fille, assurent la dimension poétique de l’œuvre tout comme ses résonances les plus profondes. Car se sont les rapports au sein d'une famille que Rosi aborde pour la première fois dans ce film, comme pour marquer son intérêt croissant pour les vertus (?) privées après avoir évoqué les vices publics. »
Michel Ciment, ibid.
- RéalisationFrancesco Rosi
- ScénarioFrancesco Rosi, Tonino Guerra
- ImagePasqualino De Santis
- MontageRuggero Mastroianni
- MusiquePiero Piccioni
- Producteur (s)Giorgio Nocella, Antonio Macrì
- ProductionsIter Film, Gaumont
- Distribution FranceGaumont
- InterprètesPhilippe Noiret, Michele Placido, Vittorio Mezzogiorno, Charles Vanel, Andréa Ferréol, Madallena Crippa, Sara Tafuri, Marta Zoffoli, Simonetta Stefanelli, Tino Schirinzi
- Année1981
- Durée1h 53
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationSoyons réalistes, la vie en Italie a toujours été comme ça : violente, sanguinaire.