Story of UN VIAGGIO CHIAMATO AMORE
En un instant
Les roses se sont fanées
Les pétales sont tombés
Parce que je ne pouvais pas oublier les roses
Nous les cherchions ensemble Nous avons trouvé des roses
C'étaient ses roses c'étaient mes roses
Ce voyage nous le nommions amour
Avec notre sang avec nos larmes nous faisions les roses
Qui brillaient un instant au soleil du matin
Nous les avons fanées sous le soleil parmi les ronces
Les roses qui n'étaient pas nos roses
Mes roses ses roses
Rs. : C'est ainsi que nous avons oublié les roses
Dino Campana, poème pour Sibilla Aleramo
C'est sous ce titre qu'a été publiée la correspondance que la romancière Sibilla Aleramo a échangée avec le poète Dino Campana entre 1916 et 1918. Pendant ces deux années, ils vécurent une passion intense et tourmentée qui transparaît de leurs lettres.
Sibilla est une femme fascinante et cultivée qui a beaucoup souffert dans son passé: sa mère qui ne supportait plus les infidélités de son mari avait perdu la raison et avait tenté de se suicider, elle-même avait été violée par un employé de son père alors qu'elle n'avait pas seize ans. Elle s'était retrouvée enceinte et elle avait épousé son suborneur. Mais elle a réagi à tout cela avec une grande énergie, se libérant d'un mari brutal et même de son fils. Elle a acquis une indépendance que la société consentait à peu de femmes.
Sibilla fréquente les milieux intellectuels de Florence et elle a une longue suite de relations amoureuses qu'elle vit pleinement même si elles ne durent pas. Elle connaît Dino d'abord par ses poèmes et elle est séduite. Après une brève correspondance, elle décide d'aller le voir, au milieu de ses montagnes. Dino la prévient aussitôt : dans le village tout le monde le tient pour fou. Mais Sibilla n'a pas peur...
Sibilla : Personne ne s'aime comme nous.
Dino : Et si tout cet amour nous faisait du mal ?
"C'est l'histoire d'une grande passion, un choc de sentiments et de rage. Pour Sibilla, vivre avec un être qui n'est pas humainement présentable est un grand défi. Mais elle veut entrer dans son univers, un univers contre-courant. A une époque où les intellectuels sont favorables à la guerre, Campana part dans d'autres directions, il cherche les valeurs de l'existence dans la nature, il critique la propagande, il se moque de la guerre. Il enrage et il proteste, tout l'inverse du conformisme. Sibilla Aleramo aussi était contre la guerre, elle écrivait des articles en faveur du vote des femmes, elle luttait. C'était une de ces femmes qui ouvrent des portes... Mon film est un hommage au mystère de la poésie ; j'aime la poésie ; quand ça ne va pas, je lis un poème. J'aime Montale, Bertolucci, ainsi que Pascoli. Sans doute parce que je le déclamais si bien qu'à l'école, quand le directeur venait, la maîtresse me faisait toujours lire un de ses poèmes. C'est ainsi que m'est venue l'idée de devenir comédien. "
Michele Placido
Ce film a valu à Stefano Accorsi le prix d'intérpétation masculine à la Mostra de Venise en 2002.
- RéalisationMichèle Placido
- ScénarioMichele Placido Diegon Ribon, Heidrun Schleef
- ImageLuca Bigazzi
- MontageEsmeralda Calabria
- MusiqueCarlo Crivelli
- Producteur (s)Riccardo Tozzi Marco Chimenz, Giovanni Stabilini
- ProductionsCattleya, Rai Cinéma, StreamTv
- Vente à l’étrangerIntramovies
- InterprètesStefano Accorsi, Laura Morante, Alessandro Haber, Galatea Ranzi
- Année2002
- Durée1h 36
- Pays de productionItalie