Story of VEDO NUDO
VEDO NUDO
UNE POULE, UN TRAIN ET QUELQUES MONSTRES
1 - LA DIVA
Sylva KOSCINA (qui joue son propre rôle) amène un blessé a l'hôpital. Subjugués par la beauté de l'actrice, les médecins oublient le patient qui agonise.
2 - UDIENZA A PORTE CHIUSE (Huis-clos)
Un paysan est accusé d'avoir violé une poule. L'homme sera acquitté mais obligé d'acheter la victime.
3-ORNELLA
Un employé des postes, travesti discret, entretient une correspondance avec un comptable en signant ses lettres "Ornella". Lorsque le comptable découvre la vérité, il s'adapte.
4 - IL GUARDONE (Le voyeur)
Un culturiste myope s'excite en lorgnant le reflet de son propre corps qu'il prend pour celui d'une belle femme.
5 - L'ULTIMA VERGINE (Le monstre et la pucelle)
Une jeune fille de bonne famille de province se donne par peur d'être tuée, à l'employé du téléphone qu'elle avait pris pour un maniaque sexuel.
6 - MOTRICE MIA ! (Locomotive chérie)
Erotisme ferroviaire. Un homme trompe sa femme avec une locomotive.
7 - VEDO NUDO (Je vois nu)
Un directeur d'agence de publicité voit toutes les femmes nues. Un éminent professeur le guérit de ses obsessions. Pas pour longtemps, maintenant ce sont les hommes qu'il voit nus.
Dino RISI "a inventé les films à sketchs, pas parce qu'il était à court d'idées, mais plutôt parce qu 'il en avait trop "
Valerio CAPRARA, Dino RISI, Gremese International, 1993
RISI a notamment réalisé Sexe fou (1973) et signé des épisodes de Les poupées (1964), Les complexés (1965), Les nouveaux monstres (1977). Les fleurons du genre sont sans conteste Les monstres (1963) et Une poule, un train et quelques monstres (1969).
En sept sketchs, plus étirés, mais aussi plus égaux que ceux des Monstres, RISI épingle sept types d'aberrations sexuelles, et arrive à nous faire croire que seule la société italienne peut leur donner naissance. Hormis les premiers FELLINI (on pense parfois au Cheik blanc et aux Vitteloni, la poésie en moins), ou certains COMENCINI ou LATTUADA. RISI est presque le seul à avoir le génie de l'observation d'une société et de ses attributs, qu'il connaît comme sa poche ! Pas un détail qui ne soit vu au microscope, et pourtant imperceptible dans le contexte du sketch, sans que RISI l'appuie ou le grossisse avec facilité. Mais le film ne serait certainement pas ce qu'il est sans la prestation époustouflante de Nino MANFREDI, qui se substitue ainsi au tandem GASSMAN-TOGNAZZI. Dans la liste des spécialistes de rôles à transformations, il est certainement le premier à marquer un essai transformable aussi réussi.
Max Tessier - Ecran 72, N°8
- RéalisationDino Risi
- ScénarioDino Risi, Ruggero Maccari, Fabio Carpi, Bernardino Zapponi
- ImageSandro D'Eva, Erico Menczer
- MontageAlberto Gallitti
- MusiqueArmando Trovajoli
- Producteur (s)Pio Angeletti, Adriano De Micheli
- ProductionsDEAN Film
- InterprètesNino Manfredi, Sylva Koscina, Eniïco Maria Salerno, Véronique Vendell, Daniela Giordano, Umberto D'Orsi, John Karlsen.
- Année1969
- Durée1h 55
- Pays de productionItalie