Story of VENTO DI TERRA
VENTO DI TERRA
Naples. Le jeune Enzo Pacilli vit dans le quartier populaire de Secondigliano, entouré de sa sœur Giovanna et de ses parents Vincenza e Edoardo. C’est un garçon sérieux, toujours prêt à rendre service à ses proches. Giovanna et Vincenza cousent à longueur de journée pour gagner un peu d’argent. La famille est en proie à de nombreuses difficultés. Edoardo, le père vient de perdre son emploi et le propriétaire de leur logement menace de les expulser s’ils ne quittent pas d’eux-mêmes les lieux au plus vite. Une nuit, les cris de la mère réveillent la famille : Edoardo gît inanimé dans son lit. Il est transporté d’urgence à l’hôpital mais, hélas, il est déjà trop tard. Enzo est désormais le seul homme de la famille. Désorienté par la perte de son père, il commet un vol qu’il regrette amèrement. Il se confie à l’ami de son père qui lui promet de l’aider à reprendre son avenir en main et à ne pas perdre de vue les valeurs d’honnêteté et de travail qu’Edoardo lui a inculquées de son vivant. Enzo s’engage dans les carabiniers et fait la connaissance de Francesco, un jeune Sicilien, père d’un bébé d’un an, qui s’est engagé dans l’armée pour garantir aux siens un salaire fixe.
La famille est donc éclatée. Giovanna est partie chez un oncle à Cassino. Elle est embauchée comme ouvrière chez Fiat et elle travaille à la chaîne de montage. La mère, vit seule à Naples et elle est finalement obligée de déménager. Dépressive, elle va vivre chez sa fille. Vincenzo est envoyé au Kosovo, mais ne tarde pas à demander sa mutation afin de rentrer en Italie. Jeune homme courageux et déterminé, son intégrité va être mise à rude épreuve mais il met tout en œuvre pour que sa famille retrouve sa dignité.
Le protagoniste est un descendant du Rocco de Visconti, mais Marra surprend : son film est une tranche de vie simple et touchante, qui s’achève sur la dénonciation du scandale de l'uranium appauvri, cause de maladie de nombreux militaires. L'histoire, anonyme, simple et juste, a une grande force morale qui se réfère à la douleur de la migration. Marra a une grande envie de raconter, même avec peu de moyens, et il dose les regards et les silences avec des références précises à la poétique du néoréalisme. Il veut témoigner des priorités des êtres humains au delà des modes et des besoins fictifs. Sans se soucier le moins du monde des tendances du moment, il parle des besoins et des sentiments primaires, sans faire de morale : les images suffisent…
Tullio KEZICH, Corriere della Sera, 6 septembre 2004
- RéalisationVincenzo Marra
- ScénarioVincenzo Marra
- ImageMario Amura
- MontageLuca Benedetti
- Producteur (s)Tilde Corsi, Gianni Romoli
- ProductionsR & C
- Distribution FranceLes Films du Paradoxe
- InterprètesVincenzo Pacilli, Edoardo Melone, Francesco Giuffrida, Giovanna Ribera, Vincenza Modica, Francesco Di Leva
- Année2004
- Durée1h 24
- Pays de productionItalie