Story of PASQUALINO SETTEBELLEZZE
PASQUALINO SETTEBELLEZZE
Avant la guerre, Pasqualino, un italien viril au regard mouillé, à la moustache conquérante et aux cheveux gominés, dirige à Naples, un atelier où ne travaillent que des femmes. Parmi celles-ci, les 7 sœurs de Pasqualino, toutes plus ou moins monstrueuses. Il a même prouvé qu’il était un « homme d’honneur » en poignardant le gigolo de l’une d’elles et en découpant le corps de la victime en morceaux. Ayant confessé le crime, Pasqualino est envoyé dans un asile d’aliénés d’où il est renvoyé après réhabilitation à la suite d’une tentative de viol. La guerre éclate, on l’envoie servir dans l’armée nazie.
Mais maintenant Pasqualino et son camarade Francesco ont déserté et se cachent dans les forêts allemandes. Repris par les nazis, ils sont envoyés dans un camp de concentration. Pour essayer de réaffirmer sa virilité, et se persuader de son charme masculin, il tente de séduire le commandant du camp, une énorme femme, immonde et cruelle. Ses efforts pour séduire le mammouth détenteur de pouvoir sont risibles. Et lorsqu’il reçoit l’ordre de s’exécuter, il ne réussit qu’une fornication minable et poussive. Il tient à survivre…
Après la guerre, Pasqualino retourne à Naples où il retrouve Carolina, une charmante jeune fille sur laquelle il avait autrefois des vues et qui est devenue, une fille de joie. Il l’épouse… Ils auront beaucoup d’enfants… continuant ainsi à lutter pour la survie…
Lina Wertmüller : « amuser les gens, c’est une façon de toucher à leurs problèmes plus profondément. Le rire n’est pas uniquement un échappatoire. Je ne crois pas que les gens sortent de Pasqualino en disant uniquement que c’est un film amusant. Ils en discutent et l’humour les oblige à faire face aux problèmes parfois l’humour est comme un piège. »
Quatrième film du tandem Wertmüller-Giannini, la méthode est efficace, le comédien opère une prestation saisissante, répondant vraisemblablement comme nul autre aux intentions de la réalisatrice. Celles-ci semblent d’ailleurs être moins de dénoncer la faiblesse, la lâcheté, la bassesse de l’individu Pasqualino, que de se livrer à la démonstration d’une alternative existentielle en un discours du plus décourageant pessimisme, aux accents suicidaires même et surtout dans le ton adapté pour la farce luronne.
Cette utilisation métaphorique de l’univers concentrationnaire nazi, bien que manifestant une volonté d’anti-naturalisme et se présentant sous l’aspect d’un récit fabulesque, apparaît d’un schématisme quelque peu lourd, l’inflation délibérée des traits et des effets n’ajoutant en rien au principe d’humour choisi par l’auteur pour transmettre avec plus d’efficacité le discours.
Gilles Colpart(La Saison cinématographique
- RéalisationLina Wertmuller
- ScénarioLina Wertmüller
- ImageTonino Delli Colli
- MontageFranco Fraticelli
- MusiqueEnzo Jannacci
- Producteur (s)Arrigo Colombo
- ProductionsMedusa
- InterprètesGiancarlo Giannini, Fernando Rey, Shirley Stoler, Elena Fiore, Enzo Vitale, Mario Conti, Piero di Iorio, Ermelinda de Felice, Francesca Marciano, Lucio Amelio, Deriglia Palmi
- Année1975
- Durée1h 56
- Pays de productionItalie