PASQUALINO SETTEBELLEZZE

PASQUALINO SETTEBELLEZZE

PASQUALINO

Lina Wertmüller

Story of PASQUALINO SETTEBELLEZZE
PASQUALINO SETTEBELLEZZE 1936. Pasqualino "Settebellezze" (Giancarlo Giannini), un jeune caïd napolitain viril au regard mouillé, à la moustache conquérante et aux cheveux gominés, dirige un atelier où ne travaillent que des femmes. Parmi celles-ci, les sept sœurs de Pasqualino, toutes plus ou moins disgracieuses. Il s’affirme comme un "homme d’honneur" en poignardant le gigolo de sa sœur Concetta (Elena Fiore) et il fait disparaître le cadavre en le découpant en morceaux. Il feint la folie pour échapper à la peine de mort et condamné à l’internement dans un asile pour criminels, il en sort en se déclarant volontaire au début de la Seconde Guerre mondiale. Avec son camarade Francesco (Piero Di Iorio) ils désertent mais, capturés par les Allemands, ils sont envoyés dans un camp de concentration où il fait la connaissance de Pedro (Fernando Rey), un anarchiste espagnol. Terrorisé par la brutalité nazie, il est prêt à toutes les bassesses pour sauver sa peau, tentant de séduire Hilde (Shirley Stoler), la kapo du camp, une femme énorme, immonde et cruelle, et pour survivre il est contraint de tuer son ami Francesco. Libéré, de retour à Naples, Pasqualino est un homme brisé. Il retrouve Carolina (Francesca Marciano), une charmante jeune fille sur laquelle il avait autrefois des vues et qui est devenue fille de joie lors de l’arrivée des troupes américaines. Il rêve à présent à fonder un foyer avec beaucoup d’enfants. Lina Wertmüller : « amuser les gens, c’est une façon de toucher à leurs problèmes plus profondément. Le rire n’est pas uniquement un échappatoire. Je ne crois pas que les gens sortent de Pasqualino en disant uniquement que c’est un film amusant. Ils en discutent et l’humour les oblige à faire face aux problèmes parfois l’humour est comme un piège. » Première femme à avoir été nommée à l'Oscar de la meilleure réalisation, Lina Wertmüller a fait de l'exacerbation le motif névralgique de son œuvre. Dans une grande débauche formelle et narrative, la cinéaste s'est évertuée à dilater les travers d'une société italienne qualunquiste, machiste et concupiscente, en les faisant conjointement endosser à l'écran par de minables héros. Pasqualino " Settebellezze", petit caïd régnant en tyran sur les femmes de sa famille, se fait le flamboyant archétype du personnage wertmüllérien. Entraîné malgré lui dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci nous apparaît toujours plus antipathique à force de décisions opportunistes, prises au détriment de ses camarades. Loin de l'épique homérien, son odyssée ressemble bien plus à un cirque grotesque, si ce n'est nauséabond, tandis que nos sens sont constamment éprouvés par une mise en scène multipliant les gros plans difformes et les ambiances verdâtres – à l'image de cette douloureuse scène d'amour avec l'officier nazie. Une esthétique de l'avilissement dont la pierre angulaire réside dans la géniale interprétation de l'acteur fétiche de la réalisatrice, Giancarlo Giannini, qui, par la seule flamme de son regard, nous fait basculer de l'érotique au libidineux, du gracieux au vulgaire, de la panthère à la hyène. La proposition est radicale et fait feu de tout bois. Difficile d'en sortir indemne. Nicolas Métayer, cinematheque.fr
  • PASQUALINO SETTEBELLEZZE

    1936. Pasqualino "Settebellezze" (Giancarlo Giannini), un jeune caïd napolitain viril au regard mouillé, à la moustache conquérante et aux cheveux gominés, dirige un atelier où ne travaillent que des femmes. Parmi celles-ci, les sept sœurs de Pasqualino, toutes plus ou moins disgracieuses. Il s’affirme comme un "homme d’honneur" en poignardant le gigolo de sa sœur Concetta (Elena Fiore) et il fait disparaître le cadavre en le découpant en morceaux. Il feint la folie pour échapper à la peine de mort et condamné à l’internement dans un asile pour criminels, il en sort en se déclarant volontaire au début de la Seconde Guerre mondiale. Avec son camarade Francesco (Piero Di Iorio) ils désertent mais, capturés par les Allemands, ils sont envoyés dans un camp de concentration où il fait la connaissance de Pedro (Fernando Rey), un anarchiste espagnol. Terrorisé par la brutalité nazie, il est prêt à toutes les bassesses pour sauver sa peau, tentant de séduire Hilde (Shirley Stoler), la kapo du camp, une femme énorme, immonde et cruelle, et pour survivre il est contraint de tuer son ami Francesco.
    Libéré, de retour à Naples, Pasqualino est un homme brisé. Il retrouve Carolina (Francesca Marciano), une charmante jeune fille sur laquelle il avait autrefois des vues et qui est devenue fille de joie lors de l’arrivée des troupes américaines. Il rêve à présent à fonder un foyer avec beaucoup d’enfants.

     

    Lina Wertmüller : « amuser les gens, c’est une façon de toucher à leurs problèmes plus profondément. Le rire n’est pas uniquement un échappatoire. Je ne crois pas que les gens sortent de Pasqualino en disant uniquement que c’est un film amusant. Ils en discutent et l’humour les oblige à faire face aux problèmes; parfois l’humour est comme un piège. »

     

    Première femme à avoir été nommée à l'Oscar de la meilleure réalisation, Lina Wertmüller a fait de l'exacerbation le motif névralgique de son œuvre. Dans une grande débauche formelle et narrative, la cinéaste s'est évertuée à dilater les travers d'une société italienne qualunquiste, machiste et concupiscente, en les faisant conjointement endosser à l'écran par de minables héros. Pasqualino " Settebellezze", petit caïd régnant en tyran sur les femmes de sa famille, se fait le flamboyant archétype du personnage wertmüllérien. Entraîné malgré lui dans le tourbillon de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci nous apparaît toujours plus antipathique à force de décisions opportunistes, prises au détriment de ses camarades. Loin de l'épique homérien, son odyssée ressemble bien plus à un cirque grotesque, si ce n'est nauséabond, tandis que nos sens sont constamment éprouvés par une mise en scène multipliant les gros plans difformes et les ambiances verdâtres – à l'image de cette douloureuse scène d'amour avec l'officier nazie. Une esthétique de l'avilissement dont la pierre angulaire réside dans la géniale interprétation de l'acteur fétiche de la réalisatrice, Giancarlo Giannini, qui, par la seule flamme de son regard, nous fait basculer de l'érotique au libidineux, du gracieux au vulgaire, de la panthère à la hyène. La proposition est radicale et fait feu de tout bois. Difficile d'en sortir indemne.

    Nicolas Métayer, cinematheque.fr

  • Réalisation
    Lina Wertmuller
  • Scénario
    Lina Wertmüller
  • Image
    Tonino Delli Colli
  • Montage
    Franco Fraticelli
  • Musique
    Enzo Jannacci
  • Producteur (s)
    Arrigo Colombo
  • Productions
    Medusa Produzione
  • Interprètes
    Giancarlo Giannini, Fernando Rey, Elena Fiore, Shirley Stoler, Enzo Vitale, Piero Di Iorio, Ermelinda de Felice, Roberto Herlitzka, Bianca D'Origlia, Francesca Marciano, Lucio Amelio
  • Année
    1975
  • Durée
    1h 56
  • Pays de production
    Italie
  • Citation
    Celui qui combat et fuit vit pour combattre un autre jour.
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