Story of ROMANZO DI UNA STRAGE
Milan, 12 décembre 1969. Dans un contexte d’affrontements violents entre contestataires et forces de l’ordre, une bombe explose à la Banque Nationale de l'Agriculture sur la Piazza Fontana, faisant 17 morts et 88 blessés. Le commissaire Calabresi (Valerio Mastandrea), chargé de l’enquête, convoque un grand nombre d’anarchistes dans les locaux de la police. Parmi eux Giuseppe Pinelli (Pierfrancesco Favino), un cheminot pacifiste. Il est longuement interrogé et il meurt en tombant du cinquième étage. Bien des indices devraient orienter l’enquête vers les milieux de l’extrême droite mais les autorités semblent privilégier la piste rouge.
« Le projet de Romanzo di una strage n’est pas de moi. J’ai toujours pensé que je serais incapable de raconter l’attentat de la Piazza Fontana à Milan, à cause de mon manque de recul par rapport à cet événement. Le producteur Riccardo Tozzi a demandé à Rulli et Petraglia d’écrire ce scénario. Mon directeur de la photo m’a passé cette information en ajoutant que si quelqu’un devait faire ce film c’était bien moi. J’étais réticent. Paradoxalement j’avais aussi été réticent pour I cento passi et La meglio gioventù. Chaque fois je pense que tout a été dit avant de m’apercevoir que ce n’est pas le cas. Cependant je pense que cette fois c’est terminé, que c’est mon dernier film sur cette période. Entre autres parce que j’ai été déçu par tous les protagonistes de cette époque, je pensais que ce film les amènerait à prendre la parole pour s’adresser aux jeunes générations. Au lieu de ça ils ont repris la rhétorique bruyante des jeunes de l’époque : « À ce moment-là nous avions raison ».
Marco Tullio Giordana, propos recueillis par Jean-Claude Mirabella et Oreste Sacchelli
ROMANZO DI UNA STRAGE
PIAZZA FONTANA
Milan, 12 décembre 1969. Dans un contexte d’affrontements violents entre contestataires et forces de l’ordre, une bombe explose à la Banque Nationale de l'Agriculture sur la Piazza Fontana, faisant 17 morts et 88 blessés. Le commissaire Calabresi (Valerio Mastandrea), chargé de l’enquête, convoque un grand nombre d’anarchistes dans les locaux de la police. Parmi eux Giuseppe Pinelli (Pierfrancesco Favino), un cheminot pacifiste. Il est longuement interrogé et il meurt en tombant du cinquième étage. Bien des indices devraient orienter l’enquête vers les milieux de l’extrême droite mais les autorités semblent privilégier la piste rouge.
« Le projet de Romanzo di una strage n’est pas de moi. J’ai toujours pensé que je serais incapable de raconter l’attentat de la Piazza Fontana à Milan, à cause de mon manque de recul par rapport à cet événement. Le producteur Riccardo Tozzi a demandé à Rulli et Petraglia d’écrire ce scénario. Mon directeur de la photo m’a passé cette information en ajoutant que si quelqu’un devait faire ce film c’était bien moi. J’étais réticent. Paradoxalement j’avais aussi été réticent pour I cento passi et La meglio gioventù. Chaque fois je pense que tout a été dit avant de m’apercevoir que ce n’est pas le cas. Cependant je pense que cette fois c’est terminé, que c’est mon dernier film sur cette période. Entre autres parce que j’ai été déçu par tous les protagonistes de cette époque, je pensais que ce film les amènerait à prendre la parole pour s’adresser aux jeunes générations. Au lieu de ça ils ont repris la rhétorique bruyante des jeunes de l’époque : « À ce moment-là nous avions raison ».
Marco Tullio Giordana, propos recueillis par Jean-Claude Mirabella et Oreste Sacchelli
« Avec ce thriller crépusculaire, Giordana choisit la tension au détriment de l’action pour faire toute la vérité sur des événements obscurs, dans une forme au classicisme déroutant. […] Avec le réalisateur de Nos meilleures années et I Cento Passi, la piste néo-fasciste est réactivée sur la base de preuves concrètes. La démarche philologique de Marco Tullio Giordana informe un récit linéaire au déroulement implacable. Avec une austérité certaine, le film vient honorer ceux qui ont lutté pour la vérité, dans cette affaire tombée dans l’oubli pour la jeune génération italienne et peu connue au-delà des frontières transalpines. »
Carole Milleliri, critikat.com, 27 novembre 2012
- RéalisationMarco Tullio Giordana
- ScénarioStefano Rulli, Sandro Petraglia, Marco Tullio Giordana
- ImageRoberto Forza
- MontageFrancesca Calvelli
- MusiqueFranco Piersanti
- Producteur (s)Riccardo Tozzi, Marco Chimenz, Giovanni Stabilini, Faio Conversi
- ProductionsCattleya, Rai Cinema, Babe Films, avec la contribution du MiBACT et le soutien de Film Commission Torino Piemonte
- Distribution FranceBellissima Films
- InterprètesValerio Mastandrea, Fabrizio Gifuni, Luigi Lo Cascio, Pierfrancesco Favino, Michela Cescon, Laura Chiatti, Giorgio Colangeli, Omero Antonutti, Giorgio Tirabassi, Thomas Trabacchi, Fausto Russo Alesi, Denis Fasolo
- Année2012
- Durée2h 09
- Pays de productionItalie, France
- FormatVOST
- CitationOublie que tu as vu tout ça, et si je peux te donner un conseil, oublie aussi tout le reste.