UNA GIORNATA PARTICOLARE

UNA GIORNATA PARTICOLARE

UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE

Ettore Scola

Story of UNA GIORNATA PARTICOLARE
UNA GIORNATA PARTICOLARE UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE Rome, le 8 mai 1938. L’Italie fasciste accueille Hitler pour sceller l'Axe Rome-Berlin. Le lendemain, toute la population est conviée à une immense fête. L'immeuble de la rue du 21 avril se vide de tous ses locataires. Seules deux personnes ne participent pas aux réjouissances populaires : Antonietta Tiberi, femme d'un petit fonctionnaire fasciste, restée chez elle pour accomplir les besognes ménagères, et Gabriel, ancien speaker de la radio nationale, accusé d'homosexualité et consigné dans son appartement sur ordre de la police. Le perroquet d'Antonietta s'échappe et va se réfugier chez Gabriel, et les deux exclus se rencontrent. Ils découvrent le vide auquel les condamne un idéal fasciste qui prône la virilité triomphante. Dépassant tout ce qui les sépare, ils prennent conscience de ce qui les unit et font l'amour. La fête terminée les locataires reviennent. Gabriel a été arrêté discrètement pour être déporté. Antonietta écoute   distraitement les récits et commentaires sur cette journée particulière. Le contexte histo­rique est situé, au début, par des do­cuments d'actualités. Il reste présent, ensuite, par la retransmission de la cé­rémonie diffusée par le poste de la concierge. Et Scola raconte, dans ce contexte, l'histoire de deux person­nages isolés, exclus de l'événement. Les images ne sont ni en noir et blanc ni en couleurs. L'utilisation de filtres au tour­nage et un travail de laboratoire leur ont donné une teinte sépia, brun rosé, vraie couleur  de la mémoire  de cette époque lugubre, selon la vision du ci­néaste. L'importance du film ne tient pas seulement à cette originalité esthétique, mais à la révélation progressive de la condition humiliante faite, sous le ré­gime  fasciste, à la femme rivée à la cuisine, au mari dominateur, aux en­fants qu'elle doit donner à la nation, et à tout homme qui ne se plie pas au modèle viril officiel. Presque entièrement construite sur des scènes intimistes, des déplacements entre les deux apparte­ments, cette œuvre est passionnante à cause des rapports de ce curieux couple (Gabriele fait prendre conscience à An­tonietta de la servitude à laquelle le régime la soumet). En renonçant à leurs images de stars, leurs emplois habituels, Sophia Loren et Marcello  Mastroianni ont donné une vérité admirable à leurs personnages. Jacques Siclier, Télérama, 19 octobre 1988
    • UNA GIORNATA PARTICOLARE

      UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE

      Rome, le 8 mai 1938. L’Italie fasciste accueille Hitler pour sceller l'Axe Rome-Berlin et toute la population est conviée à assister à la parade. L'immeuble de la rue du 21 avril se vide de tous ses locataires. Seules deux personnes ne participent pas à la célébration : Antonietta Tiberi (Sophia Loren), femme d'un petit fonctionnaire fasciste, restée chez elle pour accomplir les besognes ménagères, et Gabriele (Marcello Mastroianni), chroniqueur de la radio nationale, renvoyé pour homosexualité et consigné dans son appartement sur ordre de la police.
      Le perroquet d'Antonietta s'échappe et va se réfugier chez Gabriel, et les deux exclus se rencontrent. Ils découvrent le vide auquel les condamne un idéal fasciste qui prône la virilité triomphante. Dépassant tout ce qui les sépare, ils prennent conscience de ce qui les unit et font l'amour. La fête terminée les locataires reviennent. Gabriel a été arrêté discrètement pour être déporté. Antonietta écoute   distraitement les récits et commentaires sur cette journée particulière.

      Le contexte histo­rique est situé, au début, par des do­cuments d'actualités. Il reste présent, ensuite, par la retransmission de la cé­rémonie diffusée par le poste de la concierge. Et Scola raconte, dans ce contexte, l'histoire de deux person­nages isolés, exclus de l'événement. Les images ne sont ni en noir et blanc ni en couleurs. L'utilisation de filtres au tour­nage et un travail de laboratoire leur ont donné une teinte sépia, brun rosé, vraie couleur  de la mémoire  de cette époque lugubre, selon la vision du ci­néaste. L'importance du film ne tient pas seulement à cette originalité esthétique, mais à la révélation progressive de la condition humiliante faite, sous le ré­gime  fasciste, à la femme rivée à la cuisine, au mari dominateur, aux en­fants qu'elle doit donner à la nation, et à tout homme qui ne se plie pas au modèle viril officiel. Presque entièrement construite sur des scènes intimistes, des déplacements entre les deux apparte­ments, cette œuvre est passionnante à cause des rapports de ce curieux couple (Gabriele fait prendre conscience à An­tonietta de la servitude à laquelle le régime la soumet). En renonçant à leurs images de stars, leurs emplois habituels, Sophia Loren et Marcello  Mastroianni ont donné une vérité admirable à leurs personnages.
      Jacques Siclier, Télérama, 19 octobre 1988

      « Dans cette brève histoire d’amour, dans cette brève rencontre entre deux êtres que leur nature de ménagère et d’homosexuel condamne à l’exclusion et à l’enfermement, Scola poursuit son discours sur le fonctionnement de l’idéologie dominante qui vise à éliminer les êtres "différents". Par là se comprend le choix de situer l’action pendant la période fasciste, c’est-à-dire à un moment où les phénomènes d’exclusion politique, économique, morale, fonctionnent encore plus à découvert qu’aujourd’hui.
      Une des qualités fondamentales du film réside dans sa dualité, dans son aptitude à être à la fois un film "historique", un film dans lequel est analysé avec précision une certaine situation soigneusement datée – cette "journée particulière" du 8 mai 1938 – et en même temps un film "actuel" : le film ne se clôt pas sur un passé révolu mais nous interroge sur ce que peut être maintenant la situation de la femme et de l’homosexuel, même si les unes ne sont plus condamnées à la procréation ni les autres envoyés en résidence surveillée. »
      Jean Gili, Villerupt, octobre 2023

    • Réalisation
      Ettore Scola
    • Scénario
      Ettore Scola, Ruggero Maccari, Maurizio Costanzo
    • Image
      Pasqualino De Santis
    • Montage
      Raimondo Crociani
    • Musique
      Armando Trovajoli
    • Producteur (s)
      Carlo Ponti
    • Productions
      Compagnia Cinematografica Champion (Italie), Canafox (Canada)
    • Interprètes
      Sophia Loren, Marcello Mastroianni, John Vernon, Françoise Berd, Vittorio Guerrieri, Alessandra Mussolini
    • Année
      1977
    • Durée
      1h 45
    • Pays de production
      Italie, Canada
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